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Chez les Wodaabe du Tchad : le Geerewol (encore)

  • Photo du rédacteur: catherineyautier1
    catherineyautier1
  • 17 oct. 2018
  • 3 min de lecture

Déjà une semaine que nous sommes rentrés à Paris. Il faut que je me dépêche de raconter la suite avant d'oublier comment c'était. Je commence déjà à me promener aux Abbesses sans regarder où je pose les pieds pour éviter les serpents et les scorpions. Mauvais signe...

Parce qu'il y en avait là-bas. Nous n'avons pas vu de serpents mais au moins 2 jeunes Wodaabe ont été piqués pendant le Geerewol. Et nous avons croisé beaucoup d'enfants, d'hommes ou de femmes piqués par des scorpions en ramassant du bois. Moins dangereux pour les seconds que pour les premiers, même si c'est très douloureux. Heureusement, docteur Tommaso (comme l'appellent les Wodaabe) était là avec sa cortisone, beaucoup plus efficace que la médecine traditionnelle, impuissante face aux piqures de serpents...

Attention aux intrus logés bien au chaud sous les bâches, les nattes ou les tentes : ici, un scorpion et un solifuge pas très contents d'être dérangés.

Ce qui, soyons honnêtes, ne nous a empêchés de dormir, ni la nuit, ni l'après-midi, aux heures les plus digestives et les plus chaudes...

Mais nous, c'est qui? Vous connaissez déjà Serge, qui filme en se collant parfois un peu trop à son sujet, au grand dam de son tee-shirt (pas trop grave au moment où cela lui est arrivé, il avait enfin récupéré son bagage, arrivé plusieurs jours après lui au camp). Là, c'était avant qu'il le récupère...

Et vous connaissez déjà Jean-Yves devant chez lui (ou presque, tant il voyage...)

Voilà Manu-sous-son-chapeau-peul

Christine-la-baroudeuse-toujours souriante

Vincent-le-photographe dans le studio génialement improvisé par ses soins (un simple drap noir tendu sur un des côtés de la tente mess)

Hélène-chic-à-la-ville-comme-en-brousse, des boucles d'oreille aux tongs

Claude-qui-zoome-plus-vite-que-son-ombre

Et Henri-papou et moi-mamou (en manque de nos petits-enfants?????)

Voilà pour les présentation. Passons maintenant aux réjouissances... parce que c'est tout de même pour ça que nous sommes là!

La brousse se transforme, jour après jour, en salon de coiffure, où hommes et femmes rivalisent de créativité, de patience et d'adresse... De longues années de pratique bien sûr!

Même si elles ne seront pas au centre de tous les regards, elles soignent et sophistiquent particulièrement leurs coiffures et leur habillement.

Celle de gauche fera son choix un peu plus tard parmi les danseurs... Mais c'est une autre histoire!

Vénus N'djapto!

Nous aussi, on se fait tripoter les cheveux... On se demande vraiment pourquoi. Hélène s'est même fait tresser, mais pas le temps d'immortaliser ce moment sur une photo, car une gamine est aussitôt venue défaire la tresse...

Assez tôt dans l'après-midi, les salons d'habillage et de maquillage des hommes font leur apparition. Régal des yeux, gestes féminins, trousses de maquillage, essayages et concours d'élégance, mimiques devant le miroir, colifichets, rubans, plumes et plumets, chapeaux ornés de pierres de couleur...

Les Wodaabe n'ont vraiment pas le complexes du genre. A moins qu'ils ne soient "genrés" à l'envers : plus ils sont gracieux, coquets et féminins, plus ils séduisent... les femmes (en tous cas jusqu'à preuve du contraire). Même s'ils doivent déployer des canons supplémentaires de séduction, dont je vous parlerai plus tard...

La preuve...

Mais, avant d'en arriver là, quel boulot!!!

Non, ce n'est pas le Théâtre du Soleil qui se prépare à rentrer en scène. Ce sont les Sudosukai, les vrais champions du maquillage élaboré et des accessoires authentiques ou qui semblent l'être...

Les accessoires des Sudosukai sont précieusement conservés dans de petites valises, de vraies mini cavernes d'Ali Baba. On imagine les razzias dans les marchés ("C'est trop chic!" "Ce rouge est subliiiiime!" "Non mais, t'as vu ces perles, des merveilles...!")

Les N'djaptos sont parfois plus spectaculaires, avec leur look siècle des Lumières et roi Soleil made in China...

Les colliers de sifflets se trouvent aussi sur les marchés. Ils adooooorent.

Et les balais de ch..., non, pardon, les têtes de loup pour les poussières, viennent du Cameroun paraît-il.

Eux, c'est la paire de champions N'djaptos, boostés à la pile Duracell, saisissants et un peu flippants à la longue. Un vrai concentré de signaux d'attraction sexuelle Wodaabe. Alors? Vous avez trouvé?

1) Le roulement des yeux, grands ouverts et soulignés de khôl

2) le frémissement des lèvres elles aussi peintes et grandes ouvertes sur un rictus féroce

3) le tremblement des épaules (ça, vous ne pouviez pas le voir sur la photo)

Allez, on ne s'en lasse pas...

Une petite danse pour conclure ? C'est en tous cas ce que font les Wodaabe, dès qu'ils en ont la possibilité. Leurs pieds et leurs mains les démangent. Ils sont joyeux et savourent le moment présent, entre 2 séances de maquillage....

... ou de photos

C'est tout pour aujourd'hui. Time to go to bed!!!

A suivre pour 1 ou 2 posts de plus dès que je pourrai trouver de la Wifi, car je repars demain... en Espagne cette fois!

Patience...

 
 
 

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