Ruta de las ermitas : de Lleus à Pinos
- catherineyautier1

- 23 févr. 2023
- 4 min de lecture
Jeudi 23 février, déjà deux jours que nous ne marchons pas, et dans deux jours, je rentre en France... Une randonnée s'impose! Pas trop loin, pas trop longue, pas trop haute, mais quand même... Bernard et Marie en ont exploré une qu'ils ont bien aimée pas plus tard que dimanche dernier entre LLeus et Pinos. A notre tour d'y mettre nos pas et nos bâtons. Et c'est parti pour un peu moins de 12 kilomètres et de 450 mètres de dénivelé en un peu plus de 4 heures, par une météo plutôt variable où soleil et ciel bleu font des incursions bienvenues. La Costa Blanca en ce mois de février, c'est comme la Bretagne en été, il y fait beau plusieurs fois par jour...
Quant à notre rando, elle s'inscrit sous le signe des animaux étonnants et des plantes insolites (et réciproquement...).
La chapelle de Lleus, notre point de départ nous accueille avec des miaulements et un jeune chat tellement affectueux, que nous pensons qu'il va nous suivre pendant tout le chemin...


Mais non... Bye, les gars, je ne suis pas un chat randonneur...

Pas grave... Quelques amandiers en fleurs nous tiennent compagnie pendant le début du circuit qui nous rapproche du massif d'Olta, sans jamais en dépasser les contreforts.


Un petit train de chenilles processionnaires tente de nous doubler par la droite.

Aucune chance!!! Elles n'ont pas mis le turbo...

En revanche, l'écureuil qui nous a coupé la route juste après et a littéralement décollé de la piste pour s'accrocher et grimper au tronc du pin le plus proche ne nous a laissé aucune chance de le photographier. Il va falloir nous croire sur parole...
Les arbres sont moins rapides, mais tellement incroyables, comme ce caroubier qui pourrait jouer sans masque le rôle du mammouth dans l'Âge de glace

ou cet amandier auquel la position de la brouette japonaise n'a pas vraiment réussi

Les plantes et fleurs ne sont pas en reste. Elles se sont données le mot pour taper dans l'oeil du photographe et titiller notre imaginaire...
Première fois que nous voyons celle-ci, dont les feuilles ressemblent de loin à de la salicorne et de près à de petites griffes...

...Eh bien non, cette beauté jaune n'est pas une algue, mais une passerine hérissée

Vue d'aussi près, l'euphorbe des moissons me fait penser à une version florale des petits hommes verts. Les Martiens sont parmi nous...

... et le coeur de la fleur d'amandier donne très envie d'être une abeille... (j'en rosis de confusion...).

Mais revenons à nos tribulations randonneuses... qui nous font passer près d'un corral de vachettes et de taureaux.

De loin, on nous crie quelque chose que nous ne comprenons pas : j'ai entendu "foto" (photo), Henri "suelto" (en liberté). C'est lui qui a raison... Nous sommes arrêtés quelques mètres plus loin par un jeune homme qui nous demande de ne pas continuer sur le chemin, mais de le rejoindre et de nous cacher derrière un buisson. Une vachette (vaca brava) s'est échappée et ils la cherchent avec un taureau pour la ramener dans l'enclos. Elle peut surgir à tout moment et réagir de manière imprévisible...

Après un bon quart d'heure d'attente, il semble qu'elle soit loin. Le danger est écarté et nous pouvons partir. Le taureau, docile, poursuit ses recherches...

En route pour l'autoroute, qu'il s'agit maintenant de traverser. Je vous jure que ce gros tuyau passe sous l'autoroute... J'y tiens juste droit et Henri doit baisser la tête...

Le bout du tunnel est en vue. Mais depuis que nous avons croisé les petits hommes verts en fleurs, je me demande si quelqu'un n'a pas appuyé sur le bouton de l'hyper espace...

On se calme, nous n'avons finalement pas changé de galaxie, mais seulement traversé l'autoroute!!!

La preuve... Elle est là, à portée de camion...

D'ailleurs, pas question d'oublier sa présence. Le vent souffle dans la mauvaise direction et nous inflige son bruit de fond incessant pendant toute la montée du massif situé en face d'Olta.

Même cette drôle de sauterelle (à la carapace molle, selon Henri, qui n'a pas résisté à la prendre dans la main) a mis ses antennes en berne...

Ouf! Nous voilà passé de l'autre côté. Il a suffi de franchir la crête pour qu'un silence merveilleux s'installe. Il y a décidément des petits bonheurs dans la vie...

Et comme un bonheur ne vient jamais seul, voici le soleil qui réapparaît pour éclairer discrètement l'ermita de Pinos, prochaine étape de notre circuit...

La suite du parcours nous réserve encore quelques belles plantes...

Je parle de l'amandier bien sûr...

... de ce silène coloré avec ses manches bouffantes...

... de cette fumana vulgaire (que perso je trouve plutôt distinguée...)

et de ce ciste cotonneux, qui, non seulement, n'a rien d'une fleur de papier crépon, mais ose le mélange des couleurs pour notre plus grand bonheur

Une mention spéciale pour ce thym en fleurs sortant tout juste de sa douche...

Mais ma préférée reste l'asphodèle fistuleux, qui pousse la distinction jusqu'à poser sur fond d'ermita de Pinos... La classe!!!!!!

Nous y voilà justement...

Il nous reste à traverser la campagne vallonnée et quelques derniers champs d'amandiers un peu clairsemés...

Oups! celui-là s'est coincé dans un mur et s'improvise amandier candélabre, une espèce plutôt rare...
Quand je vous disais que nous avions fait des rencontres bizarres...

Ce margousier (ou lilas de Perse) nous attend en majesté à l'ermita de Lleus.



Et voilà! C'est terminé pour aujourd'hui... ou presque!
Un troupeau de mouton nous arrête dans notre élan alors que nous repartons...
Poussez pas derrière!!!

Cette fois, la voie est libre... A la prochaine, à mon retour de France. Soyez sages...


Décidément, avec ce très beau compte rendu,je me retrouve à nouveau dans cette magnifique randonnée.
Très bon séjour Catherine.😘😘
Vous en avez vu des choses !!!! C'est fou, ça ! Quand tu penses que nous, on a fait cette balade il y a 4 jours et qu'en tout et pour tout, nous avons juste vu : le tunnel sous l'autoroute, le caroubier mammouth, les amandiers en fleurs et les 2 ermitas ...... !!!!
Superbe reportage et certaines photos vraiment sublimes. Merci.
Pendant ce temps, nous nous promenions plus tranquillement, notamment en passant un gué à pieds secs contrairement à la semaine passée.