Sur le cami d'Els Riberers et la cime de la Serrellars à Benissa
- catherineyautier1
- 8 janv.
- 5 min de lecture
Mardi 7 janvier, nous inaugurons le programme UFTM 2025 de randos modérées sur le cami dels Riberers et le massif de la Serrellars dans une version revue, raccourcie et retournée d'un parcours redécouvert avec LAFMA juste avant Noël. Une rando "de toda la vida", revisitée pour l'occasion, en quelque sorte et en toute modestie... Est-ce le besoin urgent de brûler l'excédent de graisses emmagasiné pendant les fêtes? L'envie pressante de prendre l'air sur les pistes après les longues heures passées assis à table? La mise en application d'une résolution de début d'année, du type "plus d'exercice et moins de bibine"? Ou tout simplement, comme dirait notre président d'honneur "le plaisir de marcher ensemble dans la montagne"??? En tous cas, nous sommes une belle bande de 27 participants ce matin dans les starting blocks... André, Marie-Thérèse, Michel et Muriel, Yasmin, John et Federica, Guy R., Olivier et Pascaline, Guy M. et Cathy, Alain et Ariane, Philippe D.H, Édouard, Roger et Jacqueline, Marie-Odile, Philippe N., Nina, Gerda, Marina, Daniel et Françoise, et Henri-Claude et moi (le guide n'étant pour une fois pas forcément celui/celle qu'on croit...)

En janvier, la poda bat son plein et les oliviers du bord de route sont bien dégagés derrière les oreilles. Ils ne doivent pas avoir très chaud, les pauvres...

Nous non plus, sur les deux premiers kilomètres de marche d'approche à plat et désespérément à l'ombre. Comme quoi, on peut s'échauffer sans se réchauffer ! C'est dire si ce bout de sentier ensoleillé enfin rencontré est un vrai petit bonheur...

... éphémère, comme tous les petits bonheurs dignes de ce nom. Car c'est encore et toujours à l'ombre que nous attaquons la première montée. Doudounes, bonnets et polaires restent de sortie.

En revanche, la pente, tout de suite assez raide, éteint d'un coup le brouhaha des conversations qui n'avaient pas cessé depuis le début. On entend enfin le bruit de l'autoroute. Chouette!!!!

Certains se souviendront longtemps de ce dernier tronçon en ciment (mais qui a pu avoir la drôle d'idée de couler du ciment à cet endroit???) qui monte quasiment à la verticale jusqu'au plateau...

D'autres préfèreront se souvenir qu'ils étaient jeunes et beaux dans les rayons d'un soleil enfin libéré.

Profitez-en, les amis... Car tout passe, tout casse. Heureusement, les ruines, elles aussi, ont de beaux restes par ici...

... comme ce lentisque toujours fringant, accroché à son rocher, qui ne fait pas son âge (600 à 800 ans dit-on) et qui devrait quelques siècles encore continuer de donner son nom valencian à la Font de la mata...

... incontournable halte pour les voyageurs des temps jadis et les randonneurs du temps présent et à venir. Incontournable certes, mais pas trop longue car éternellement à l'ombre.

Mieux vaut remonter admirer au soleil les ruines voisines et plus récentes (19ème) d'une ferme et d'un aljibe, vaste citerne en pierre dont subsiste encore l'incroyable voûte.

Et tout ça devant celui que vous attendiez tous, la star de la région, l'incarnation de la Marina Alta, ... le Mooooooontgo!!! (et Roger et Jacqueline aussi, bien sûr!)

Mais ce n'est pas tout ça... C'est que nous avons un sommet de la Serrellars à monter. Et qu'il n'est pas tout près en plus...

... vraiment pas tout près. Je profite d'ailleurs de l'occasion pour rappeler en images à ceux qui ne garderaient de cette rando que le mauvais souvenir d'un océan de cailloux, qu'elle offre aussi de longues portions de sentier étonnament paisibles et douces aux pieds pour la région. Il faut tout de même rendre justice au Cami dels Senderers!!!

C'est enfin parti pour les 800 mètres de montée à la cime d'Els Serrellars! Pas 800 mètres de dénivelé, je vous rassure (d'ailleurs, le sommet culmine à 432 mètres seulement)...

Mais 800 mètres, c'est long quand même... On n'en voit jamais le bout!

Il faut accepter de faire des petites pauses pour profiter du paysage. Levez la tête les amis. Vous découvrirez l'incroyable don d'ubiquité de la mer, visible à droite et à gauche du massif. Ce
phénomène géographique, qui fait de la Serrellars la proue d'un navire des terres pointant vers la Méditerranée, n'a pas plus intéressé Henri-Claude cette fois-ci qu'à notre dernier passage et j'attends toujours LE panoramique qui l'illustrerait...

Merci Guy pour celui-ci. Même si, vu depuis le sommet, c'est moins surprenant...

Henri-Claude, lui, préfère de toute évidence, photographier d'autres phénomènes..., moins rares pourtant, voire franchement récurrents!

Et sinon, vous avez vu là-bas de l'autre côté de la mer? Les côtes d'Ibiza...

Où ça????

Là-bas... au bout de mon doigt!

Ah ben mince alors!!! L'ubiquité est de mise décidément... Voilà notre groupe face au soleil...

Et son double à contre-jour... Dingue, non????

Le sommet du Montgo étant comme chacun sait le seul endroit de cette côte d'où l'on ne voit pas le Montgo, ... tagada tagada... voilà le Montgo vu depuis le haut de Serrellars!!!! CQFD! Le haut, mais pas tout à fait le sommet, qui nous attend sur la bosse suivante.

Avec sa borne géodésique, et le faux couple le plus glamour de cette nouvelle année...

Assez rigolé et batifolé, ça gèle ici et l'heure tourne! Il est temps d'aller se mettre à l'abri du vent qui souffle fort et froid sur la crête. Et d'entamer notre descente...

... une descente pas trop casse-gueule (on a connu pire...) mais pas ouf non plus! Et le groupe, visiblement peu pressé de rentrer, ou alors très prudent, se distend et s'alloooooonge.

Il faut dire à la décharge des plus lents que le sentier exagère parfois dans son parti pris rocheux. Ça va trop loin, là....

C'est donc à un rythme de sénateur fatigué que se déroule la seconde partie de cette rando (la première aussi, maintenant que j'y pense...). Ce qui vaut finalement peut-être mieux que les convulsions d'une troupe en accordéon, qui un coup s'étire au max, et le coup d'après se ratatine sur lui-même... Ou, pour utiliser une métaphore équine, comme Daniel citant Juan, autre guide de rando mondialement connu dans la région : "Arranca como un caballo andaluz y se detiene como un burro manchego!" Vous l'avez? Et sinon, pas de souci, demandez-moi...

Qu'est-ce que photographie Olivier tout en haut là-bas? Est-ce le sentier dont nous venons, comme le dit André? Mais nooooooon.... Mais siiiiiiiiiiiiii! Bravo André! Quelle vista!

Tournerions-nous en rond par hasard??? Mais vouiiiiiiiii! Nous sommes à peu près à la flèche et le sommet est... quasi en face.

Et non, Guy, tu ne partiras pas avec cette voiture. En tous cas pas avant une sérieuse poda. On ne le répétera jamais assez, il ne faut pas garer sa voiture sous un arbre, même quand il n'y a pas d'orage ou de tempête, même quand ce n'est pas un repaire de pigeons ramiers... On ne sait jamais ce dont les arbres sont capables...

En revanche... on ne peut pas empêcher certains (toujours les même d'ailleurs...) de faire les cons n'importe où!

Et vous trouvez ça drôle??? Comme disait Coluche...

Guy est content !!! Ça valait le coup de boucler ces 11 kms de rando avec quasi 350 m de dénivelé en 4h30... Et ce n'est même pas lui le plus fatigué de la troupe!!!!

Belle tablée où nous ont rejoints Béatrice P., Fanny C. et Yves D. pour une troisième mi-temps reposante et réparatrice...

Tout le monde est content, surtout la patronne qui vient de recruter un nouveau serveur de categoria... et à l'oeil en plus!!!!

C'est sûr qu'il a assuré en salle. Mais, entre nous, il avait rien foutu pendant la rando.... J'dis ça...
À suivre... et vive les burros et les gaspachos manchegos!!!
Supers commentaires d'une super balade mais bien fraîche apparemment au vu de toutes les doudounes ... Seul Guy était réchauffé et arborait pantalon court !
Il n'y aura bientôt plus d'endroits dans le secteur où les pieds de l'UFM ne passent et ne repassent !
Merci Catherine pour ce blog inaugural 🤩😍