Sur le cami dels Riberers entre Benissa et Senija

Vendredi 20 décembre, voilà bien longtemps que nous n'avions pas marché avec LAFMA, pour cause d'incompatibilité de nos emplois du temps. Aujourd'hui, c'est la randonnée de Noël, la dernière de l'année, une rando de voisinage sur la Serrellars, entre Benissa et Senija. Cette fois, pas question de manquer à l'appel de Georges et Juan. On irait même jusqu'à se déguiser en pères et mères Noël pour l'occasion. Enfin, presque jusque là... Faut quand même pas exagérer...

Tous en place pour la photo, Georges, Juan, Marina (sans Hervé, qui s'est encore claqué au padel, le jeune fou...), Romica, Christian et Marie, André, Louis, Rose, Hélène, Jack, Françoise et Daniel, Philippe et Muriel, Henri-Claude et moi.

Tous? En est-on bien sûrs... Où sont Daniel et Françoise ? Cachés derrière une fausse barbe ou sous un bonnet rouge? Au bout d'un quart d'heure de marche, il faut nous rendre à l'évidence, ils ne sont pas avec nous... Ou plus exactement, nous sommes partis en oubliant de les attendre. La honte... D'autant qu'eux ne venaient pas précisément en voisins... Non seulement, la magie de Noël n'a pas opéré mais nous avons collectivement été frappés d'amnésie. Il faut se faire une raison : le gâtisme nous guette les amis. Et nous voilà plantés sur le sentier, comme des pères Noël privés de rennes. Confus et désorientés. En attendant Goffaux!

Qui arrivent plus vite que Godot...

Assez plaisanté et débloqué, pères Noël et lutins, à vos bâtons et en avant, marche!

La lune et le soleil nous attendent un peu plus haut. Ça nous réchauffera!

La nature est si belle dans le Vall de Pop où habitent nos amis Georges et Line. Qui se seraient bien passés de la cicatrice qui zèbre et défigure la colline. Rien à voir avec Zorro, mais avec un infâme programme immobilier de 400 maisons qui indigne toute la vallée, et ses habitants, hélas impuissants.

Rencontre en noir et blanc avec deux jeunes chiens en mal de compagnie et pour une fois, sans grilles entre nous...

Le grand aurait bien aimé nous accompagner, mais rentre sagement retrouver son petit frère à la maison... Ouf!!!

Curieux garage pour cette Ford Escort XR3I décapotable, de l'année 85 ou 86, dixit Juan qui sait reconnaître l'âge des voitures rien qu'en regardant leur plaque minéralogique. Non, Juan, elle n'est pas à toi. Et de toute façon, tu n'as pas amené ta tronçonneuse...

Allez, on s'arrache. Le massif de la Serrellars nous attend. Et arrête de faire le pitre, Georges! Un bonnet à pompon et ça se prend pour le fou du roi...

Mais en voilà une belle vue!!! La mer si bleue et Cullera, en face de l'autre côté de l'eau, feraient presque oublier l'autoroute qui traverse l'image au premier plan, et son bruit lancinant.

Cachez votre joie les amis! Vous n'avez pas l'air franchement ravis d'être arrivés sur cette première bosse du massif de la Serrellars. Y'a un truc qui va pas?????

Ah ben voilà, c'est mieux!!! Soit vous êtes contents que tout le monde soit enfin rassemblé pour la photo de groupe, soit vous surjouez l'allégresse parce que c'est ce qu'il faut faire sur les photos de groupe... Un peu des deux peut-être???

La première bosse n'était qu'une étape vers la véritable cime, la cumbre de la Serrellars. Pas trop haute, 432 mètres, mais il faut les grimper tout de même...

... pour pouvoir admirer le meilleur point de vue du parcours, sur Bernia, Olta et Ifach. Un grand classique mais dont on ne se lasse pas...

Pas plus que du Montgo, impérial sur fond bleu.

Impérial, vous avez dit impérial??? N'exagérons rien... Présidentiel suffira...

Au fait, ce massif a une particularité rare. Qu'on regarde vers la droite ou vers la gauche, on y voit la mer. Et pourtant, nous ne sommes pas sur une péninsule... Non, c'est la côte qui se tortille, car la Serrellars est en plein milieu du nez de la Marina Alta. Et pointe vers l'est. Entre une mer au nord et une mer au sud. Dingue, non?...

Et Rose, ça, ça l'affole!!!!

Hélène et elle préparent un spectacle de pole dance gaulois. À moins qu'elles n'envisagent de se reconvertir en panneaux indicateurs de rutas de senderismo.

Gagnée à son tour par l'ivresse des cimes, la troupe entame un madison endiablé dans la descente. Pas prudent... Georges ne va pas tarder à se croûter dans les buissons..

Ah, les filles, vous avez de la concurrence... Juan fait bien le panneau indicateur lui aussi. Et il résiste mieux au vent...

Par contre, côté sexy, il n'y a pas photo.

Et personne ne mange les murs comme Marina!!!!

Arrêtons les délires et redevenons sérieux cinq minutes. Nous voilà sur le Cami dels Riberers, qui donne son nom à notre rando. Les Riberers étaient les ouvriers agricoles qui faisaient la route à pied depuis le sud vers Valence et les rives de l'Albufera pour y récolter le riz.

Comme beaucoup de voyageurs, et maintenant, de randonneurs, ils faisaient halte à la Font de la Mata.

Mais, à la différence des randonneurs, les voyageurs du temps jadis savaient comment utiliser ces petits bassins de pierre. Ni abreuvoirs, ni bidets, ni, encore moins, cuvettes ou toilettes, mais supports où poser les amphores à fond arrondi une fois déchargées des couffins qui servaient à les transporter à dos de mules. Telles des oeufs sur leurs coquetiers, en quelque sorte... Merci Hélène et Juan pour cette belle histoire de la tante Hélène et de l'oncle Juan, justement... Voilà, cette parenthèse culturelle vous était offerte par LAFMA...

Retour au sport, avec une dernière descente un peu moisie et totalement ravinée en mode bobsleig. Chacun son style et sa méthode, pas toujours très académique, l'essentiel étant d'arriver en bas entier.

Les guides sont à fond...

Mince! Ne me dites pas qu'il y a quelqu'un dessous????

Non? Ben alors, pourquoi on pousse? Il gêne même pas le passage, ce caillou...

Au dessus de ce tunnel passe une autoroute. Et au bout du tunnel... qu'est-ce qui nous attend? Pas tout à fait encore la fin de la rando, qui commence à nous plomber les jambes. Il reste encore plus de 2 kilomètres assez monotones à s'avaler...

et de jolis paysages de champs d'oliviers au dessus desquels on aimerait bien s'envoler...

Mais rien à faire... Il faut aller jusqu'au bout des 15 kilomètres, 5 heures et 340 mètres de dénivelé de cette rando de Noël, belle mais un peu longue sur la fin, avant de raccrocher les chaussures jusqu'à l'année prochaine... Ou pas!

En attendant, nous sommes 26 à table, conjoints compris, à la Casa Manolo de Senija. Où Henri-Claude, déguisé en présidente de LAFMA, conte fleurette à Juan qui ne succombe pas à ses "Hola mi amor!..."

Joyeux Noël à tous! Et à suivre...