Sur les chemins du Pass de Badall
- catherineyautier1

- 22 mai 2024
- 6 min de lecture
Mardi 21 mai, retour à la Marina Alta pour une rando jumelée UFTM-LAFMA. Georges l'a imaginée. Henri-Claude l'a réalisée. La première!!! Mais sans doute pas la dernière, étant donné son immmmmmmmmense succès!!!
Jugez-en plutôt : 25 participants inscrits, 17 marcheurs au final après des désistements pour causes multiples et variées (certaines plus sérieuses que d'autres, parce que le coup des ouvriers qui viennent justement ce jour là d'Altea pour voir s'ils pourront poser des panneaux solaires, entre nous, franchement...). Une répartition quasi parfaite entre 6 LAFMA pur jus (Juan, Georges, Hervé D., Rémi, Jean-Luc et André-le-suisse), 5 UFTM-et-fiers-de-l'être (Jean-Marc, Daniel, Hervé P. Philippe L. et Didier dont c'était l'anniversaire, dingue, non?) et 6 randonneurs hybrides UFTM/LAFMA (Hervé A. et Marina, Éric, Marc, Henri-Claude et bibi). Mais ça ne vous aura pas échappé, une première très (trop?) masculine... 15 hommes et 2 femmes seulement!!! Face à toute cette testostérone, il fallait au moins un parcours aussi accidenté et viril que le Pass de Badall. Et c'est justement l'aventure randonneuse que nous avons choisie pour cette première...
Nous voilà tous (j'ose à peine dire "et toutes") de bon matin sur la route de Badall, sur la route de Badall...

... au dessus de la plaine de Benigembla, qui rayonne sous un soleil qui s'incruste sans se soucier, au moins pour l'instant, des prévisions météo plutôt mitigées.

Nous sommes les seuls, Henri-Claude et moi, à avoir déjà fait cette rando il y a quelques mois. Lourde responsabilité et pas question de se tromper de chemin. Ouf! Je reconnais cette tour de guet naturelle dressée sous la falaise (qui, si je me souviens bien, nous avait plutôt évoqué à l'époque une autre sorte d'érection, également naturelle, encore que particulièrement disproportionnée)...

Cette grotte aussi était déjà là. Un refuge idéal pour se préparer tranquillement à l'ascension qui nous attend quelques mètres plus haut : plier et attacher les bâtons sur les sacs à dos, enfiler les genouillères, guêtres et gants qui rendront notre aventure plus confortable, boire un dernier petit coup de flotte...

Il ne nous reste qu'à grimper plus ou moins à 4 pattes jusqu'au pied de la falaise, que nous allons escalader... en passant par l'intérieur!

Marina a mis sa tenue de dompteuse. Il ne lui manque que le fouet... Ce n'est pas une petite chaîne de rien du tout qui va l'arrêter... Mais ce n'est que le premier maillon de notre voyage dans les entrailles de la falaise de Badall

On se calme Éric!!! Tu n'es pas un grand fauve...

Aide plutôt tes petits camarades qui n'ont pas tous la chance d'avoir des jambes aussi grandes que les tiennes...!!!

Maintenant, c'est vraiment parti!!! Entre pénétrer dans la faille ou l'escalader en mode varappe, le choix est vite fait de toutes façons...

À vos marches... Prêts... Partez!!!!! Et avec le sourire en plus!!!

A esta altura del partido, chacun soigne encore son image et l'élégance de sa posture...

Marc, tu en fais peut-être un peu trop dans le registre décontracté!!!!

Et puis, on entre un peu plus dans le vif du sujet et les masques tombent (les bras et les mâchoires aussi d'ailleurs!)... Ah oui, quand même!!!!

Certaines marches sont vraiment hautes. Et certaines russes n'ont vraiment pas froid aux yeux...

Et on continue de s'enfoncer vers le haut, toujours plus profond et toujours plus haut... Ce truc de m'enfoncer vers le haut me fait penser au monde étrange des escaliers d'Escher...

Ne délirons pas... En vrai, c'est comme ça... Un vrai délire en fait!!!!

Mais qui est cette étrange silhouette bleue dans cette bizarre grotte horizontale? Homme de Neandertal oublié? Schtroumpf en goguette???? Non, c'est juste Didier, un peu timbré et posté dans la boîte aux lettres, en train de régler son appareil pour jouer les paparazzi.

Et hop!!! C'est dans la boîte!!! NOUS sommes dans la boîte... Car le vertical a cédé la place à l'horizontal, un horizontal sacrément bas de plafond... Pas moyen d'éviter la photo. Nous voilà pris au piège!!!

Didier vient d'inventer le nouveau concept de portrait à quatre pattes. Il faudrait essayer à Cannes, sur la croisette. Ce serait tout de suite plus rigolo... Tiens, voilà Jon Voight en mode survie dans Délivrance...

Aquaman sortant de son aquarium...

ou Catwoman sans masque version Chatte sous un toit brûlant...

Mais les paparazzis finissent toujours par payer pour leurs péchés... Tu fais moins le mariole Didier, maintenant que tu es coincé...

Passe nous l'appareil photo si tu veux sortir...

Je rigole... Tout le monde va sortir... Même si ce n'est pas toujours évident de prime abord...

... vraiment pas évident!!! Pour une fois, avoir de grandes jambes ne suffit pas... Gare à ceux qui n'ont pas le ventre plat et qui ont trop de poignées d'amour!

Tout moi, semble dire Hervé... qui en a pourtant bavé des ronds de chapeau comme les autres...

Il n'y a que Marina qui s'en sort comme une fleur... avec l'aide de Daniel tout de même...

Pour nous, les filles, l'étroitesse du boyau n'est pas le problème principal (encore que...).Mais la hauteur de la marche si. Merci Daniel!!!

Enfin libres!!!!! Mais nous n'en avons pas tout à fait fini avec les chaines...

Il en reste encore une à empoigner avant d'avoir vaincu la faille...

et conquis la falaise...

Ça y est! Une petite heure et 200 mètres de dénivelé plus tard...

nous sommes sur le plateau, là où la tour de guet qui nous paraissait si haute ne ressemble vraiment plus qu'à une petite bite (désolée pour les âmes sensibles et pudibondes mais ce blog n'a jamais prétendu être un recueil de poésie...).

Sur ce... faut y aller parce que faire joujou dans des cheminées et des boîtes aux lettres c'est bien beau, mais il nous reste tout de même 12 kilomètres ou presque à avaler...

Un dernier coup d'oeil sur le chemin vertical parcouru depuis l'entrée dans la faille (à peu près au milieu de l'image)...

... et en route ! On n'a pas fini de longer le bord de la falaise qui n'a rien trouvé de mieux que zigzaguer, descendre pour mieux remonter...

... et recommencer un paquet de fois...

Les montées sont bien raides...

... et les descentes casse-gueule comme dab...

De temps en temps on s'arrête pour observer un choucas ou un aigle au loin... Ça brise un peu la monotonie du parcours...

Ou pour admirer ce lierre grimpant qui n'en finit pas de coloniser la paroi. Henri-Claude, ta casquette est encore de travers!!!!

Tu es tellement mieux SANS ta casquette en fait!!!

Oups! N'appuie pas trop sur ce rocher Daniel, il y en a un autre dessous qui n'attend que ça pour glisser!

Sans blague!!! Il y a du monde dessous. Des gens de LAFMA surtout il me semble... C'est sûr qu'ils sont très nombreux mais ce n'est pas une raison pour en écraser 5 ou 6...

Lâche ce caillou Georges, c'était pour rire!!!

On aime tous marcher en jaune avec LAFMA...

Marc siffle la fin de la partie. Ah non, pardon, Marc boit un coup...

Nous arrivons enfin au bout de la falaise. Là ou on tourne pour repartir dans l'autre sens et de l'autre côté de la vallée. Pas trop tôt car les nuages s'accumulent et la prévision météo nous rattrape à vive allure.

Et si on pouvait éviter que l'orage ou même simplement la pluie nous surprennent dans cette descente qui n'a vraiment pas besoin de çà pour être périlleuse!!!

Go... go... go... !!!

Une fois sur le chemin, nous serons sauvés... Il pourra pleuvoir...

Ouf! Sauvés!!! Mais pas arrivés pour autant... Les voitures nous attendent 4 ou 5 kilomètres et quelques grosses gouttes plus loin... Ce qui ne nous empêche pas de battre notre record du mois de novembre dernier en ne mettant que 4h30 précisément pour boucler ce parcours de 12 kilomètres et 500 mètres de dénivelé, dont un parcours du combattant dans la falaise. Jolie performance pour une belle première randonnée commune entre les jaunes et les multicolores! Conclue comme il se doit par un banquet gaulois (et un peu belge et suisse et russe et espagnol aussi)...

dont la vedette locale est sans conteste (roulement de tambour...) ...

la célèbrissime paella de l'Era de Parcent...

... cuite au feu de bois!

Vive LAFMA et vive l'UFTM (et réciproquement)!

Et bon anniversaire Didier!

Au fait, tu n'as pas ouvert tous tes cadeaux!!!

Clap de fin!!! Et photo en majesté de ce groupe exceptionnel (sans Didier derrière l'objectif et Hervé D. qui n'est pas resté pour le déjeuner). Je nous trouve décidément tous trrrrrrrrrrrrrès beaux !!!!

Nous reprendrons nos rutas chacun de notre côté... Jusqu'à la prochaine randonnée commune. Bientôt peut-être...
À suivre....


Ben dis donc Catherine, t'étais rudement en forme hier, sans doute pendant à coup sûr après !! C'est les danseurs et les splendeurs d'Afrique qui t'ont shootée comme ça ou la testostérone ambiante du vall? Quel rythme, quelle verdeur et toujours quelle pêche !! J'aime bien quand tu fais la fée des chemins mais j'aime aussi beaucoup ta griffe quand, suraiguisée, elle s'emballe dans les sorties spirituellement caustiques! Bravo et encore bravo!
J'ajoute que j'ai adoré ton carnet de bord des savanes sénégalaises. Je n'ai pas encore tout lu mais vos images et tes commentaires ont réveillé mes vieux rêves d'Afrique.
Bravo et encore bravo!
Ta fidèle aficionada
Line