Sur les contreforts du Monduver et de la Penyalba
- catherineyautier1
- 14 mai
- 5 min de lecture
Mardi 13 mai, veille et avant-veille de journées pluvieuses, donc fenêtre de tir idéale pour partir crapahuter en groupe et au sec. Ça tombe plutôt bien car une randonnée modérée est justement prévue aujourd'hui. Et pas n'importe laquelle... Une vraie pépite que nous avons découverte Henri-Claude et moi le 27 avril dernier, à peine Sarah et les loulous remontés dans l'avion du retour... Un parcours de 7 kms presque entièrement en encorbellement ou sur crête autour d'un joli massif voisin du Monduver et surplombant les champs d'agrumes de la Valldigna et ses villages Simat et Tavernes.
Prêt à être savouré par 17 participants : Anne et Michel, Pascale et Jean-Marc, Marina et Hervé, Sabine et Dominique, Isabelle et Philippe K, Henri-Claude et moi, voilà pour les couples, et Alain, Virginie, Marc, Philippe L. et Denis, voilà pour ceux qui marchent seuls tel Jean-Jacques Goldman dans la chanson...
En route mauvaise troupe, mais attention à ne pas dépasser le 4km/heure!!!

Même si le sentier, particulièrement carrossable, nous offre un début de rando en pente douce. Même si les nuages, qui cachent encore un peu le soleil et la cime du Monduver, conservent pour l'instant intacte la fraîcheur de la matinée...

Et même si les tatouages calédoniens de Denis rêveraient peut-être de courir sur la piste... Mais pourquoi se presser? Le paysage invite à la sérénité...

à la contemplation...

au lâcher prise...

Enfin... presque ! Denis et ses tatouages n'ont pas résisté à l'appel des rochers.

En face, le Monduver, que nous avions grimpé avec LAFMA en décembre 2022, nous tend sa cime et sa pelote d'antennes. Mais ce sera pour une autre fois, peut-être...

Nous préférons lui tourner le dos et poursuivre sur notre sentier parfait vers la crête, plus tentante.

Les nuages se sont dissipés mais malheureusement pas la brume qui continue de noyer la mer. Pas moyen pour les photographes de faire le point sur la baie de Cullera et son fort transformé en parador.

La plaine de Gandia et son albufera, pourtant plus proches de nous, sont à peine plus nettes.

Encore plus près, au milieu de tout ce vert, l'oeil perçant de Marina a détecté une présence.

Un phasme, assez rare dans ces contrées et pourtant totalement intégré au paysage... Elle fait moins la maline la bestiole maintenant... Pas gagné le mimétisme sur terrain tatoué. Et puis, c'est qui cette Nathalie d'abord????

Allez, on repart dans la chaleur qui monte en même temps que nous. Courage Virginie, ça va un peu piquer dans la pente mais la crête n'est plus très loin...

Tous derrière Marina et moi, sur le flanc qui se laisse grignoter, virage après virage. Au fait, il est où Henri-Claude ???

Il est là, mais y'a un truc qui cloche... à part la casquette, je veux dire...

Enlève-la, pour voir... Ben oui, c'était bien la casquette, sinon tout est OK...

Allez, on repart!!!

Encore une petite photo et un ou deux raccourcis avant la récompense de la crête.

On y est... Ne va pas plus loin Sabine. Tu es en train d'escalader le balcon là !

Et du balcon, la vue est imprenable, mais la marche très très haute... D'ailleurs, qui a pris cette photo?

Et celle-là ???

Denis bien sûr, dont la devise est décidément "Toujours plus haut!!!".

Mais le meilleur reste à venir et il faut à nouveau remonter un peu plus loin pour s'offrir le clou du spectacle...

Autrement dit, cette trouée, la Forat de la Drova. Vue de l'extérieur depuis le sentier, elle ne paie pourtant pas de mine...

C'est déjà mieux de l'intérieur côté grotte. Car il y a une grotte derrière...

Une grotte un peu magique, où on entre Jean-Marc, toque bleue casaque rose...

et on sort de l'autre côté Marc, repeint en jaune fluo et noir...

Je rigole... Pour être magique, cette grotte n'a pas besoin de faire des tours de passe-passe. Il suffit d'ouvrir les yeux sur le paysage qu'elle révèle. Mieux vaut d'ailleurs ne pas les garder fermés et ne pas rentrer à 17 dedans. Sinon, gare à la chute... Car elle n'est pas bien grande et débouche directement sur le vide...

... la plaine de la Drova en contrebas et la falaise.

Alors, il faut patienter et prendre son tour de visite...

Et après, chacun vit la grotte à sa façon... Il y a celle "décontracté du slip" version Michel commentée par Henri-Claude...

... et réciproquement!

Celle de Hervé, en mode "je-vais-la-mesurer-cette-grotte-elle-n'est-pas-si-petite-qu'elle-en-a-l'air-je-suis-sûr-qu'on-pourrait-y-rentrer-tous-ensemble..."

Il y a aussi la version cariatide. Seule...

... ou à deux. Carrément moins crédible...

Il y a enfin la version pilate de l'extrême... Celle qui fait mal aux abdos et au fessier rien qu'à la regarder...

Assez joué! On s'arrache et on laisse la grotte retrouver son calme et sa solitude. Ne vous retournez pas... Les antennes du Monduver nous regardent... On est repérés...

Sans nous retourner, donc, et après une montée croquignolette, particulièrement appréciée par Virginie, nous rejoignons définitivement la crête...

Et nous entrons dans la seconde moitié du circuit. Direction le sommet de la Penyalba, point culminant de notre rando avec ses 764 m selon la police (Henri-Claude), 773 selon les manifestants (en l'occurence MON Wikiloc)

Prêts????? Partez.....

pour un cheminement de butte en butte...

Je dirais même de b... en bite (zut, ça m'a échappé!!!).

Cap sur le sommet devant nous. On ne risque pas de se perdre...

... même si la signalisation laisse un peu à désirer. Ah ben tiens, là, la cime pointe à 772 mètres... Qui dit mieux????

Oh et puis, on s'en fout de l'altitude. Ce qui compte c'est que c'est beau et que c'est là-haut qu'on va... sans Virginie qui préfère rester bouquiner en bas. Pas grave, c'est un aller et retour.

Une fois avalée la première partie de la pente et arrivés au pied du mur, deux options s'offrent à nous. Une montée bien raide avec corde à noeuds. Celle qui m'a dissuadée lors de la reconnaissance. Option choisie par la moitié sportive (ou inconsciente) de la troupe...

Accroche-toi Alain... Et bravo!!!

Et l'option 2, choisie par les raisonnables et les courts sur pattes

qui contourne la difficulté et rejoint prudemment le sommet...

en empruntant des marches (un peu) moins hautes...

L'important étant, comme chacun sait, de participer. Et de se retrouver tous en haut pour profiter de la vue...

Et signer le livre d'or, avant de le remettre à l'abri dans sa petite boîte. Tu caches le meilleur de la vue, mon chéri... Pousse-toi un peu.

Voilà!!! Simat de la Valldigna et son monastère royal du 17ème siècle. Ça en jette tout de même...

Terminus! Tout le monde redescend... par l'option 2! Ne soyons pas fous tout de même!!!

Sabine, qui avait laissé ses bâtons et sa veste au pied de l'option 1 pour y monter plus confortablement, et qui s'inquiétait ("est-ce qu'on reviendra par là?" "est-ce qu'ils y seront toujours?"), passe devant sans les calculer à la redescente. Heureusement qu'il y en a qui suivent...

Moins étourdis, nous n'oublions pas de récupérer Virginie en bas de la Penyalba... Et nous prenons tous ensemble la piste qui redescend vers Les Foies et nos voitures.

Rien à signaler sur cette descente plutôt civilisée, mis à part une sortie de piste aussi franche que mystérieuse d'Anne qui plonge littéralement dans la végétation un brin épineuse (chênes nains déguisés en houx, salsepareille pleine d'épines et autres arbustes piquants à souhait). On se dit que ça aurait pu être pire car la chute est intervenue avant le "jardin de pierre" que nous traversons dans les dernières centaines de mètres de la descente.

Là.....

Pour fêter dignement la fin de notre parcours de 7,19 kms et 389 m de dénivelé, effectué rondement (ou presque) en 4 heures et 2 minutes (!!!), nous concluons notre excellent déjeuner au bar restaurant Plaza7 de Barx, par un chupito généreusement offert par Rosa la patronne. Spéciale dédicace à Robert, malencontreusement évaporé avant le départ!

À suivre et vive nous et les belles randos printanières inédites!
Pas si facile pour une moderée mais toujours attrayante avec ta drôlerie Catherine 🤩😍