Sur les contreforts du Montgo, de Pare Pere à la Cova del Aïgua

Il y a des randos qui n'ont pas de chance. Celle-ci nous attend depuis le 9 septembre. Déprogrammée et reportée 2 fois pour cause de risque de pluie, va-t-elle réussir à passer entre les gouttes aujourd'hui, mardi 7 octobre? Nous sommes 21 à y croire : Virginie, Sabine, Brigitte et Didier, Isabelle et Philippe, Pascaline et Olivier, Yasmin, Francis, Marie-Odile, Françoise et Bernard, Guy, Philippe L., Cathy, Christian, Christine et Hugues, et Henri-Claude et moi. Une joyeuse bande franco-belge, dont 4 dangereux gauchistes qui choisissent bizarrement de faire leur coming-out sur le seuil de cette ermita qui ne s'y attendait vraiment pas...

L'influence de tout ce rouge sans doute... C'était ça ou partir faire la rando en Louboutins... Ils n'ont pas hésité... Et moi, je délire dès les premières lignes de ce blog. Catherine, on se calme et on se recentre...

D'ailleurs, le début du parcours est tout sauf délirant. Bien propre sur lui, large et en pente douce, le chemin qui nous accueille est avant tout un balcon sur la mer, et ressemble plus à une balade pour mèmère à toutou ou joggueur du dimanche qu'à un sentier pour randonneurs aguerris, fussent-t-ils modérés...

Mais ça ne dure pas et, sous un ciel qui se tâte encore, nous abandonnons le confort gravillonnaire pour la rudesse d'un vrai sentier comme on les aime.

Adieu Denia, son port et son château, adieu la civilisation...

Into the wild !!! À nous les contreforts du Montgo !!! En route pour la Cova del Aïgua !!!

Une photo de groupe avant la dernière montée. 18, 19... J'ai beau compter les têtes, les jambes et les bras, il en manque un... Une en fait. Brigitte, où te caches-tu?

Ah la voilà, sous sa visière, vaillamment accrochée à ses bâtons, alors que nous arrivons aux premières marches creusées dans la roche !!!

Encore un effort les amis, la grotte n'est plus très loin...

Mais il faut la mériter... Dingue, cette montée, non??? En fait, pas vraiment... Un peu de fast-checking pour décrypter les images trafiquées de ce blog...

Remise à l'endroit, la dernière grimpette n'est pas plus impressionnante que ça... Mais qu'est-ce qu'ils regardent tous et qui se cache derrière ces grilles?

C'est une inscription gravée dans la roche en l'an 283 de notre ère par une légion romaine de passage, signalant la présence d'eau.

D'où le nom de cova del Aïgua donné à cette grotte...

Bon, alors, on va la voir cette eau ????

La grotte a bien changé depuis l'époque des romains...

... mais l'eau est toujours là !

Et tandis que Didier rêve de grandeur (283 après JC ou 1742 avant DD???)...

... que Brigitte parle avec les mains (et rêve peut-être elle aussi de grandeur???)

... que Virginie et Philippe se rejouent La dolce vita (ou presque), car n'est pas Fontaine de Trevi n'importe quelle grotte de l'Aïgua qui veut (dommage parce qu'on reconnaît assez bien Anita Ekberg et Marcello Mastroianni)...

... le temps passe et il est l'heure de reprendre notre boucle un peu plus bas...

... un brin plus bas, là où nous l'avons laissée un peu plus tôt pour monter à la grotte.

Encore une grotte, ou plutôt un abri sous roche, dont les peintures n'ont plus rien de préhistorique...

Drapé dans son pistachier et un gros chouïa de sexisme, Didier se lâche et ose la blague de la femme préhistérique. Didier!!!!! Menfin!!!!!!!! Même le jour de ton anniversaire, tu ne devrais pas dire ça...

Allez, on se bouche les oreilles et on ouvre grand les yeux. Le paysage le vaut bien... Tiens, il y a un truc bizarre... Pas le ciel tout bleu désormais... Non, c'est autre chose...

C'est Sabine qui trouve... Les conifères, tous tournés dans la même direction, vers la vallée, ou plutôt vers le soleil, tels des tournesols... Au moins, ils sont tranquilles, aucun ne risque de se faire déraciner pour devenir un sapin de Noël impossible à décorer avec toutes ses boules du même côté. Holaaaaaa, je redélire...

Ne me regardez pas comme ça.  Je reprends mes cachets et on va pouvoir repartir...

Mais à peine repartis, il faut s'arrêter de nouveau... Stooooooooooooooop!!!

Guy a voulu prendre un raccourci et descendre directement sans passer par la case sentier. Enfin... il paraît que ça s'est fait comme qui dirait "à l'insu de son plein gré"... Avertissement sans autre frais que l'émotion de ceux qui étaient juste devant ou derrière et l'ont récupéré in extremis.

º

Guy, lui, s'en tire avec un "no pasó nada...", quelques égratignures, un médecin et une infirmière à son chevet...

... et ressort presque enchanté de l'aventure.

Sacré Guy!!!!! Ne recommence pas quand même...

C'est donc au complet que nous entamons la dernière partie, moins en encorbellement donc moins risquée, du parcours. Attendez, tendez, tendez... 18, 19,.... il en manque encore une. Françoise cette fois...

Ben, t'étais où ????

Cachée derrière un caroubler en fleurs? Non, tu ne sens pas le caroubier en fleurs...

Partie faire pipi dans les fourrés sans doute, comme nous y invitent si gentiment ces dames (???). Ça va, pas envie pour l'instant...

La rando Sportiva s'achève. Il ne manquait que le rose fushia de Pascale pour faire une belote, mais ce trio de pieds gauches en 38,5, 40 et 42 aura tout de même (avec les autres) parcouru près de 7 kms kms et 285 m de dénivelé en 3h45.

Troisième mi-temps réussie au Bar Rafól (juste avant fermeture définitive semble-t-il). Avec une tablée impressionnante, réunissant un président...

... le maire et le prince Regniers...

À la vôtre, ceux qui ont plus soif que les autres...

Et sinon, avant qu'on se quitte, tu peux nous refaire quand Guy a voulu emprunter le chemin le plus court entre lui et son tanque????

Allez salut et à suivre...

Et vive les ermitas quand elles sont ouvertes (mais il fallait venir un dimanche...)!