Sur les petites routes de la Sella
- catherineyautier1
- 15 janv.
- 5 min de lecture
Mardi 14 janvier, l'UFTM est en balade. Pas tout le monde bien sûr, et pas très loin, mais nous sommes quand même 31 à nous retrouver au golf de la Sella, près de Jesus Pobre, chaudement emmitouflés. Un temps menacé de pluie, le programme du jour a été sauvé par un vent du nord glacial. Ça caille dur sous ce ciel de rêve. Et ça se voit sur la photo de groupe...

Pour une fois que les troupes sont à peu près bien rangées, on va essayer de se la jouer trombinoscope de gauche à droite en commençant par les "debout" et en terminant par les "accroupis". Donc, vous reconnaîtrez (ou pas...) Michel, Federica, Pascaline, Brigitte, Muriel, Béatrice B., Guy V., Marie-Odile, Olivier, Danie, Yves, Anne, Raphaël, Vincent, Roland, Hugues, Philippe, Fanny, Julio Per., Béatrice P., Pascale, Guy R., Yasmin, Jean, Sylvie, bibi, Christine, Monique et Édouard. Il en manque 2, Henri-Claude, le photographe, et Julio Pas., dérangé par un coup de fil inopiné...
Et nous voilà partis, non pas pour un tour sur les greens, mais pour une déambulation bucolique entre petites routes et sentiers, entre soleil et ombre...

On a dit "bucolique", pas "mélancolique". Vous qui gardez les yeux tristement rivés sur vos pieds, mesdames et messieurs...

vous passez sans le voir, cet amigo à quatre pattes qui aimerait teeeeeellement entrer en contact!!! Il ne lui manque que la parole. D'ailleurs, c'est peut-être une réincarnation de Monsieur Ed, le cheval qui parle... Et qui se réjouissait de rencontrer des contemporains...

Hélas, vous disparaissez bientôt au bout de la route, sans un adieu pour lui...

... littéralement aspirés sur un sentier qui passait par là, le regard fixé sur les talons de votre voisin de devant...

franchissant mécaniquement les obstacles, tels une armée de zombies en marche...

sans même un coup d'oeil sur cet inquiétant figuier que l'hibernation a déguisé en Edward aux mains d'argent (ou l'inverse, qui sait?)

Houlà!!!! J'ai encore oublié de prendre mes gouttes, moi... Ou alors, j'ai fumé la moquette. Mais je ne suis pas la seule apparemment, comme en témoigne ce panneau d'interdiction pour les carrioles avec jantes métalliques (??????????)

Il ne doit pas y en avoir beaucoup par ici, mais il suffirait d'une qui risquerait d'abimer le chemin...

Aaaaaah! Montgo en vue au bout du sentier...

toujours aussi photogénique derrière son rideau d'oliviers, et pourtant...

nous lui tournons le dos, à peine la route retrouvée... Libérée de l'angoisse du faux pas et un brin réchauffée, la troupe se détend enfin et musarde, nez au vent...

Quelle curieuse tour, plantée au milieu d'un verger d'orangers! Pigeonnier, I presume??? Sinon, un peu petite pour un moulin et un peu haute pour un puits...

Pas grand monde de sortie malgré l'heure tardive. Il fait un froid de canard, mais même eux ne montrent pas le bout de leur bec. Un temps à ne pas mettre un chat dehors. Et pourtant...

... au pays des orangers, les chats sont rois ce matin... Vous voulez ma photo???? Juste une alors, et incognito... On a vite fait de se retrouver sur les réseaux sociaux... ou, pire, sur des blogs...

Tiens, un autochtone pas frileux... Vous mé réconnaissez??? Je traîne d'habitude sur les marchés de Jalón et de Jesus Pobre et là, je m'occupe en tressant de la corde avec deux brins d'esparto... OK pour la photo. Surtout si c'est pour les réseaux sociaux ou, encore mieux, pour un blog...

Quant à Henri-Claude, un réseau social à lui tout seul, il s'éclate en live avec la faune et la flore environnantes. Ici une agave déchaînée qui se pousse du col de cygne...

Là, une floraison précoce de prunus amygdalus. Autrement dit en français dans le texte, une première éclosion de fleurs d'amandier...

Et un peu plus loin, moins discrète, l'explosion de couleurs d'un arbre entier d'étoiles de Noël sur ciel saturé de bleu.

Vignes, palmiers, oliviers et reliefs familiers au loin, pas de doute, nous sommes dans le doux campo de la Marina Alta. Seule anomalie dans ce paysage habituel, la bise continue de souffler sur la température qui ne fait pas mine de se réchauffer. Et comme toutes les occasions sont bonnes pour s'arrêter, nous non plus... Ce n'est plus une balade, c'est une flânerie, un vagabondage, une lente procession avec de loooongues haltes, et tout ça au bord d'un frigo dont la porte serait restée grande ouverte...

Qu'est-ce que je vous disais??? Le moindre mur un peu décoré et les photographes se déchainent... Suivez la flèche... Vous arriverez peut-être à Compostelle en passant par Christine...

Cette flèche là conserve tout son mystère. Vers quelle destination conduit-elle? Un endroit où on se rend à cloche-pied sans nul doute...

Quant à nous, nos chemins se séparent ici, temporairement je vous rassure... Une grosse moitié du groupe part vers la gauche et l'alqueria de Bisserot, une ferme où le miel, délicieux, est en self-service : des pots d'1 litre y attendent sagement le passant au bord de la route en échange d'un petit billet de 9€. Futé, le propriétaire laisse des pièces de 1€ à côté des pots. Mais dommage qu'il n'y ait ce matin que 2 pots et 2 pièces pour une vingtaine de candidats à l'achat, et personne au logis... Bon ben tant pis, on reviendra...

Et l'autre moitié, pendant ce temps-là, peut tranquillement envahir la maison et l'atelier de nos amis Jean et Angelica, les céramistes jeunes et doués de Magari Things, et l'un des buts de cette balade. Un peu dépassés par l'évènement et la foule - ils n'ont pas l'habitude d'accueillir des groupes, et encore moins des groupes de retraités - mais pleins de bonne volonté. L'atelier ne doit pas être souvent aussi propre et bien rangé...

On les remercie pour l'accueil attentionné (et la corbeille de mandarines qui n'a pas survécu à notre passage)...

... et pour les explications patientes et d'autant plus lumineuses de Jean qu'elles se font en français, sa langue maternelle.

Passionnant... Même Henri-Claude n'a rien à ajouter...

À force de charrier le président, je vais finir par me faire exclure moi... Vous savez? Comme dans l'histoire du cowboy, de sa femme et du cheval... C'est un cowboy qui rentre à cheval avec sa femme qu'il vient d'épouser. Tout à coup, le cheval trébuche et le cowboy le retient et dit "Un!". Un peu plus tard, le cheval sort du chemin pour brouter un brin d'herbe et le cowboy le ramène et dit "Deux!". Encore un peu plus tard, le cheval fait un nouvel écart et le cowboy s'arrête, descend, fait descendre sa femme, dit "Trois!", sort son colt et abat le cheval. Sa femme, choquée et estomaquée, crie "Mais qu'est-ce que tu as fait????" et le cowboy dit.......

Ça jette un froid non??? Je vous rassure... Je rigolais... Le ciel n'est pas plus nuageux entre nous que celui-ci à la veille de notre quarante-neuvième anniversaire de mariage... Et on n'a même pas de cheval...

Une dernière photo de mini-groupe avant de passer (enfin!!!!!!!!...) la ligne d'arrivée. Après 4 kms et 60 m de dénivelé en un peu moins de 3 heures, visite de nos amis potiers comprise. Ce qui s'appelle faire durer le plaisir...

Aucune réelle excuse donc pour nous asseoir devant la table bien garnie de Venta de Posa à La Xara (sauf peut-être pour Mario qui nous y rejoint : lui, au moins, a mouillé la chemise en jouant du saxo pendant que nous traînions en route...). Ce que nous faisons pourtant sans le moindre complexe...

Allez!!! Y'a pas d'mal à s'faire du bien... On fera régime demain...
En attendant, vive les chats...

... et à suivre!
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