Sur les sentiers de Finestrat
- catherineyautier1

- 6 juil. 2024
- 5 min de lecture
Vendredi 5 juillet, pas de sortie prévue du côté de LAFMA? Qu'à cela ne tienne... Que diriez-vous d'une reconnaissance de derrière les fagots de dernière minute (ou l'inverse)? Une "rando découverte" en petit comité pour répondre à la demande d'Anne-Françoise et Jacques, qui aimeraient bien fouler encore une fois les sentiers espagnols avant leur retour en France la semaine prochaine. Henri-Claude vient justement d'en repérer une toute nouvelle à tester pour inscription éventuelle au programme de l'UFTM, une belle boucle au dessus de Finestrat, passant par les Cols de Pouet et de la Llamp, le Mas de Carrasca et d'autres lieux découverts à marée basse. Que du bonheur et des paysages grandioses en perspective!!! Et 7 marcheurs du vendredi sur la ligne de départ : Anne-François et Jacques bien sûr, Henri-Claude et moi por supuesto, Françoise et Daniel dont la compagnie randonneuse nous avait manqué ces derniers temps et Louis-qui-a-vu-sur-le-journal-qu'il-y-avait-rando-aujourd'hui...
La journée promet d'être chaude. Espérons que l'ombre sera généreuse et vamos muchachos...

En face, les versants sont inondés de soleil.

Mais ce n'est pas vers cette impressionnante crête de dinosaure, que nous allons... Ouf!!!

Ni vers l'Aïtana et son observatoire qui, en tant que plus haut sommet de la région, domine officiellement le paysage.

Non... Notre circuit se rapproche d'abord de son frère cadet, le Puig Campana, qui nous surplombe et nous offre son ombre précieuse... (et non, nous ne monterons pas par là, car cette image est un fake, la photo a été prise par Henri-Claude alors que nous roulions encore vers notre point de départ...)

Première petite halte au Refugio Jose M. Vera, déjà connu de nos services. C'est là que nous avions retrouvé Juan et sa cheville amochée, après les avoir perdus dans notre descente du Puig Campana en février 2023...

Mais aujourd'hui, nous quittons assez vite le chemin qui monte vers le Puig et c'est au col du Pouet que nous conduit la première heure de montée...

à son sentier en encorbellement, un somptueux balcon sur mer...

avec vue imprenable sur la Sierra Gelada...

et Benidorm, qui se la joue plus que jamais Panama City sur Méditerranée.

Je ne sais pas vous... mais ce sentier...

... cette vue panoramique... (merci Louis!)

ça me dit quelque chose...
JE SAIS!!!! C'est par là que nous sommes redescendus après l'ascension du Ponoig!!! D'ailleurs voilà le col de la Llamp au dessus de nous... Le chemin et Françoise nous y conduisent tout droit et tout raide...

On y est !!!

À nous une fois de plus les impressionnantes murailles du Sanxet qui font face au Ponoig.

Et maintenant, qu'allons-nous faire??? Après avoir emprunté un bout de sentier du Puig Campana, remonté nos traces vers le Lion endormi... si on allait refaire un tour du côté de la Cova de la Moscarda???? Elle n'est qu'à quelques encablures du circuit et en passant, on pourrait s'offrir un point de vue de ouf sur la Bernia et les cultures encapuchonnées des néfliers de Callosa d'en Sarrià. Qu'est-ce que vous en dites?

Nous on est d'accord. Hein, ptichou, qu'on est d'accord?

Nous aussi. Surtout si on peut s'asseoir 5 minutes et faire une nouvelle photo de groupe...

Il n'y a que la moscarda (la mouche) à qui on n'a pas demandé son avis. Ça tombe bien, elle est là...

Euh... non. Après vérification, il s'agit d'une fourmi araignée (hormiga araña) et mieux vaut ne rien lui demander. Et surtout ne pas la toucher. Car voilà la traduction mot à mot de l'article en espagnol consacré à cette charmante bestiole : "(si elle te pique) tu auras l'impression que quelqu'un t'a balancé de l'huile bouillante et te l'étale peu à peu sur la peau. La douleur de la piqûre dure tellement que tu seras toi-même surpris d'être capable de crier aussi longtemps sans t'arrêter."
On peut dire qu'on a frôlé la catastrophe!!!!!!

Bon, ben, on rebaptise la cova "grotte de l'abominable fourmi araignée" et on n'y remet plus jamais les pieds !!!!
En route vers de nouveaux horizons. De vrais nouveaux horizons cette fois, car cette partie du circuit est inédite. Youpiiiii!

Le sentier accroché à flanc, à peine dessiné dans la pente minérale, part en ligne de fuite sous nos pieds. Je ne sais pas où nous allons, mais nous y allons tout droit et sans filet.

Face à nous, le chaos et ce cratère éventré. Nous revoilà en pays de connaissance. Nous avons déjà vu sa gueule béante depuis l'Aïtana, le Puig Campana, peut-être le Ponoig et même sur le parcours d'une rando venteuse qui nous avait conduits avec José et Sylvie autour du massif du Sanxet en janvier 2023. Quelque chose me dit que nous pourrions remettre à un moment ou un autre nos pas dans nos traces de ce jour là.

En attendant, concentration maximum! Il ne s'agit pas de glisser ou de buter sur la roche qui contrarie un sentier de plus en plus en devers et de moins en moins marqué.

Heureusement, dans le passage le plus scabreux, la paroi est équipée d'une courroie qui permet de s'assurer. Pas du luxe!!!

Mais quelle est cette vision au loin???? Un homme quasi nu et en plein effort????? Dont les muscles bronzés font briller six yeux de filles....

Ce beau gosse est un héros de la pioche, un champion des sentiers, un warrior des rochers. Bref, bagnard en plein cagnard, seul au milieu du massif, il casse des cailloux pour nous faciliter le passage ! Dingue, non???? Merci bel étranger!!!!!!!

Du coup, tout roule pour nous jusqu'à La Carrasca, cette bâtisse imposante qui nous avait abrités du vent en janvier de l'an dernier. Et qui nous offre aujourd'hui un cadre idéal...

... pour un almuerzo gourmand à l'ombre de son noyer.

La descente qui suit n'est qu'une formalité... mais une longue formalité : il reste plus de la moitié des 12 kilomètres de la rando à avaler...

Fait chaud à c't'heure et les coins d'ombre sont de plus en plus rares et riquiquis.

Le chemin se déroule sans difficulté, un brin monotone peut-être, mais dans un cadre toujours spectaculaire.

Aucun souvenir de l'avoir emprunté un jour celui-là qui nous offre des points de vue éblouissants et nouveaux sur des environs archi connus mais dont on ne se lasse pas. La dent creuse du Puig...

...l'observatoire de l'Aïtana, qui hésite entre lever de lune et mystérieuse boule blanche de la série Le Prisonnier (pour ceux qui étaient déjà nés en 67...)

... et l'inquiétant oeil de Velociraptor de cette chaîne préhistorique qui se dresse face à nous...

Encore un petit effort avant de conclure...

Une ultime oeuvre d'art néo-rustique mariant le végétal et le minéral...

Une dernière chance de devenir l'heureux propriétaire d'une bâtisse typique à potentiel ou de s'encombrer d'un tas de pierres en voie de délabrement ruineux...

Et la reconnaissance s'achève après 4h30, 12 kilomètres, 436 mètres de dénivelé et 2 bouquetins furtifs, aussitôt aperçus aussitôt disparus. Une belle rando patchwork qui emprunte des morceaux à plein d'autres circuits, mais est-ce possible de faire autrement dans une zone aussi riche en rutas senderistas de categoria??? En tous cas, un parcours qu'Henri-Claude mettra au programme de l'UFTM dans les prochains mois. Car il le vaut bien !
Et je vous laisse saliver devant ces merveilles culinaires de notre restaurant préféré du coin, Ca l'Angels à Polop...

Une mention toute particulière pour cette "negra" qui ne résistera pas à nos 5 appétits (sans Daniel et Françoise repartis vers Tibi et sans le bel étranger casseur de cailloux que nous n'avons pas pensé à inviter)...

Bon appétit et à suivre...


Magnifique ! Images et commentaires !
Dommage que nous soyons repartis Robert et moi
Ici grisaille et vent température digne d un automne….
À bientôt