Sur les sentiers de l'Aïtana
- catherineyautier1

- 17 mars 2023
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 mars 2023
Vendredi 17 mars, comme prévu, c'est jour de randonnée à l'association francophone de Calpe. Au programme, le premier sommet de la région avec ses 1570 mètres, l'Aïtana. Il y a un peu tromperie sur la marchandise, car nous démarrons légèrement au dessus de 1000 mètres, donc le dénivelé ne sera pas à la hauteur du palmarès de cette très belle montagne. Mais ses paysages et ses reliefs, si, et sans conteste...
Pour couronner le tout, la météo est carrément sublime, ciel bleu avec juste ce qu'il faut de nuages pour réussir les photos, et soleil et vent parfaitement dosés pour marcher sans avoir chaud et rester en tee-shirt sans avoir froid.

Nous sommes 26 au départ, plus un chien, l'infatigable Basket. Une vraie colonie de vacances. Et plus étonnant encore, nous serons 26 à l'arrivée. Aucune perte, aucun égaré, aucun blessé, aucun retardataire. Dingue, non?

Louis, Denis, Joseph S., James, Jean-Pierre, Eric, Françoise M., Jean-Luc, Jaja, Françoise T., Daniel, Huguette, Peto, Martine, André D., Rose, Joseph A., Jack, André S., Colette, Daniel D., Daniel, nous deux, et surtout Georges et Juan, bravo... Nous formons une sacrée équipe de randonneurs, merveilleusement guidée il faut bien le dire.
Bon, ça suffit comme ça pour la pommade et les compliments! Ce n'est pas comme si j'étais en campagne électorale... Et puis, il s'agirait de se mettre en marche. En avant, la colonie de vacances!

Et n'oubliez pas de lever le nez de vos chaussures. Ce n'est pas parce que les cailloux du chemin sont parfois traîtres qu'il ne faut regarder que vos pieds. Le paysage mérite aussi qu'on s'y intéresse...


Champ d'éboulis un peu plus haut. Que s'est-il passé ici? Je vous la fais courte... Il n'y a pas eu de guerre ni de grand tremblement de terre. Non, simplement le fruit de millions d'années de fractures et de failles, d'éclatement des roches sous l'effet du froid glaciaire et d'érosion lente à cause des eaux de pluie. Un géologue comme Georges vous en dirait certainement beaucoup plus. Mais il faudra vous contenter de ça...

Ceci n'est pas une boule de billard qui a glissé le long de la pente. Ceci est notre objectif, l'observatoire de la cime de l'Aïtana, qui commence à se profiler au dessus de nous.

Bonne ambiance dans la montée. Woh les filles, woh les filles...!!!

Il paraît qu'il y a une nevera un peu plus bas, vous savez, ces puits qui permettaient dans un passé pas si lointain de stocker de la neige pour fabriquer de la glace. Françoise et moi décidons d'aller la voir de plus près.

Elle est bien là mais pas question de le voir de trop près tout de même. C'est vraiment profond. et il n'y a ni échelle ni corde à noeuds..

Pendant ce temps là, les rochers du coin servent de bancs publics, bancs publics, bancs publics... aux amoureux bien sympathiques...

Et même aux aveugles... Pardon, aux mal-voyants!!!

Mais où allons-nous comme ça? A l'assaut de la cime?



Que nenni... Nous allons admirer cette arche naturelle creusée dans la roche à flanc de montagne.


Pas question de monter à 26... La pente est trop raide et la plate-forme finale trop exigüe. Nous risquerions de nous bousculer et gare à la chute. Georges a divisé le groupe en 2 et c'est notre tour. A nous les photos spectaculaires dans ce décor magique où l'illusion règne en maître!!!
Il y a ceux qui volent...


... celles qui rigolent


... celui qui ne tient qu'à un fil lui-même tenu par son chien

... le Peto qui pétarde

... celle sans laquelle tout s'écroulerait (il paraît qu'elle est toujours là-haut, à l'heure qu'il est...)

... et ceux qui n'ont soit-disant pas trouvé d'autre endroit pour s'embrasser (à mon avis, ils veulent juste se faire remarquer...)

Allez, cette fois, on monte vraiment là haut... par le passet de la Rabosa, un champ d'énormes blocs éboulés qui se termine dans une gorge dont on ne peut sortir que par une faille étroite, le Fat man's agony (l'Agonie de l'homme obèse, pardon, de l'homme en surpoids, soyons politiquement correcte...).

Voilà la faille, fort heureusement équipée d'une chaîne depuis peu. Pratique pour gravir la marche très haute en se hissant, et se glisser dans la faille sans rester coincé... Et beaucoup mieux qu'une main serviable aux fesses pour les filles courtes sur pattes... En tout bien tout honneur bien sûr...

A 26, forcément, il faut faire la queue. Poussez pas derrière!!!

Et hop!!!! Personne ne reste coincé...



Nous voilà arrivés sur un plateau.

Enfin... C'est vite dit, le plateau a de la gîte et il est cerné par les failles. Nous y pique-niquerons tout à l'heure en espérant qu'il s'écoule encore quelques milliers/millions d'années (au bas mot) avant que la plaque sur laquelle nous sommes décide de descendre de quelques étages...

Mais nous ne sommes pas encore arrivés au sommet, dont nous sépare encore une jolie pente et une bonne demi-heure de marche.

Hourra!!!! Nous voilà à 1550 mètres d'altitude...

Tout est toujours debout et dans l'état où nous l'avons trouvé lorsque nous prenons le chemin du retour, celui que vous voyez en face de vous sur la photo et qui va nous conduire sur la crête en haut à gauche.

D'où la vue sera à tomber (j'ai conscience que l'expression n'est pas forcément bien choisie dans ce ce genre d'environnement qui tutoie les à-pics et les failles béantes...).

C'est à tomber, non? Enfin... je veux dire, c'est gai, non?

Bon, les amoureux, c'est pas parce qu'il n'y a plus de banc et que personne n'est tombé qu'il faut vous embrasser debout!!!

L'Aïtana c'est fini pour cette fois, après 11,5 kilomètres, 600 mètres de dénivelé et 6 heures 20 de randonnée. Dans un feu d'artifice d'amandiers en fleurs et de genêts qui donnent au paysage un petit air délicieusement colorisé...


Nous avons passé une journée formidable! Vive la rando, vive l'Aïtana et viva España!!!!
A suivre...


Quelle joie de te lire Catherine, qu'elle plume !! Bravo
Waouh !!! Une "journée formidable", dis-tu. A voir ces splendides photos (toujours agrémentées de tes succulents commentaires 👏!) on n'en doute pas une seconde, chère Catherine.
Un regret peut-être...celui de n'avoir pas été des vôtres 😥