Sur les sentiers de la Vall de Gallinera
- catherineyautier1

- 23 mars 2023
- 5 min de lecture
Mardi 21 mars, vive le printemps! Pour fêter ça, Guy, Bernard et Henri organisent une randonnée classée difficile-mais-pas-trop dans la Vall de la Gallinera. Malgré une prévision météo un peu ronchon, 22 personnes sont présentes à l'appel à Benirrama en ce début de matinée. Du coup, le soleil décide finalement de nous accompagner aussi... Chouette!!!
Au programme la montée du Passet de Benirrama vers la crête de la Foradada, la poursuite par le plateau sur lequel elle s'adosse jusqu'au mirador de Xap et la redescente spectaculaire vers le village de Beniali où un déjeuner savoureux doit nous requinquer suffisamment pour parcourir les quelques derniers kilomètres de retour à notre point de départ. Soit une boucle de 14,5 kilomètres et 400 mètres de dénivelé en un peu plus de 5 heures, repas non compris...

Un bonheur n'arrivant jamais seul, quelques photographes se cachent parmi les participants et leurs photos vont pouvoir enrichir ce blog! Merci notamment à Didier, habitué des randos quand il n'est pas en Belgique, et à Yves, de passage dans la région et convié à cette journée par ses hôtes! Ils se reconnaitront...


Le passet de Benirrama est un des plus jolis sentiers muletiers de la région. Ses marches taillées dans la roche et sans doute quasi millénaires en ont vu passer des pieds!!! C'est aussi, comme la plupart de ses congénères dans cette vallée, l'un des mieux entretenus, avec ses virages régulièrement ré-empierrés.

La pente est exigeante, pourtant y grimper est un vrai conte de fées, n'est-ce pas les amis???


... Surtout quand les paysages offrent de belles occasions de s'arrêter et de se laisser admirer! Justement, voilà Benirrama dont nous sommes partis.

Nous voici arrivés sur le plateau, au milieu des vestiges des incendies du mois d'août dernier. Beaucoup de pins y ont péri...

... mais les palmiers nains, ces margallós ou chamaerops, qu'on voit partout dans nos contrées et nos jardins, sont encore debout et bien verts!!! Nos troncs brûlent mais nous survivons toujours, telle est leur devise!

D'ailleurs, là où le feu passe, les coquelicots repoussent...

Quant aux belges, surtout quand ils s'appellent Philippe et qu'ils ont des lunettes bleues, ils sont ignifugés, résistent à tout et passent partout, les mains dans les poches...

En route vers de nouvelles aventures et le mirador (point de vue) de Xap (prononcer Chap). Même le panneau a brûlé mais on ne risque pas de se perdre!!!

Dans cette photo crépusculaire d'un de nos artistes du jour en plein spleen créatif, les murs de pierres sèches paraissent hantés par des silhouettes de pins carbonisés... Ça fait peur...

Heureusement, le même a, juste après, décidé de rallumer la couleur... Ça change tout...

Dans la trouououououpe y'a pas d'jambe de bois! La meilleure façon d'marcher c'est encore la nôôôôôôôôtre, c'est de mettre un pied d'vant l'autre et d'recommencer....

En voilà un qui a décidé de ramper?... Eh bien non, il PHOTOGRAPHIE!!! Une fleur bien sûr... Mais laquelle?

Un nouveau spécimen printanier : la cynoglose officinale... Ceci n'est pas un montage, mais c'est bien LA photo qu'il est en train de prendre... au péril de sa vie d'ailleurs, car une voiture arrive de sa droite et, en véritable reporter de terrain qu'il est, il attendra d'avoir terminé pour se relever. Quel homme!!!!!!!!!

Cette fleur est d'ailleurs dangereuse. Car quelques minutes plus tard, Yves qui vient de se mettre à genoux sur le sentier pour en photographier une de très près, signale à Henri auquel il cède sa place qu'il doit y avoir une plante urticante dans les parages. Ça le picote grave. Et pour cause! Il a la cuisse couverte de fourmis tandis qu'une armée de leurs copines envahit le haut du pantalon d'Henri. La Cynoglose officinale avait élu domicile sur une fourmilière (à moins que ce ne soit l'inverse...). Les fourmis n'étaient pas les bienvenues mais mais la photo est bonne...

Inconscients des drames qui viennent de se jouer, ces 4 marcheurs belges marchent sans se retourner (c'est tellement plat qu'ils ont peut-être oublié qu'ils n'étaient pas en Belgique), capturés par l'objectif d'un photographe également belge.

Peu avant d'arriver au mirador de Xap, nous traversons un ancien lotissement abandonné après la crise des subprimes... Je rigole!!!! Ce sont d'anciennes ruines d'un hameau déserté...


Pas totalement déserté, car encore fréquenté par un troupeau de moutons. Vous les voyez? Ils traversent le chemin au fond et se confondent avec les pierres dont ils partagent la couleur muraille...

Les voici de plus près...

Et voici leur berger... Ah non, pardon!!! C'est Robert! Mais Robert a dû être berger dans une vie antérieure... Il cultive l'indépendance, adore se perdre dans la nature, et semble ne faire qu'un avec son bâton...

L'arrivée au mirador sonne l'heure de l'almuerzo (ce casse-croûte dont raffolent les espagnols et les randonneurs franco-belges et qui coupe agréablement la matinée quelque part entre 10 et 12 heures).
C'est donc parti pour un partage de bonnes choses en bonne compagnie...
Une scène de cène en quelque sorte...

Vous reprendrez bien du gingembre?

... et des bananes, et des figues, et des amandes, et des abricots secs, et des dattes, et des noix et....

et mes kumquats, y te plaisent pas mes kumquats peut-être????

... Je mangerai un kumquat si je veux Philippe, ne m'énerve pas ou je t'envoie un pruneau...

C'est ce qui s'appelle amuser la galerie...


Encore quelques photos de groupe tant qu'on est là-haut... Des fois qu'on en perde pendant la descente...


Et c'est reparti vers le bas de la vallée et le village de Beniali, le deuxième des huit (ouit en belge) villages de la Vallée du Poulailler (la Vall de la Gallinera)...

... une descente plus impressionnante en images que dans la réalité...

... dans le décor spectaculaire qui caractérise cette vallée, avec au fond à droite la Forada ou Foradada (je ne sais plus lequel des 2 correspond au castellano ou au valencian)...

... cette roche percée d'une arche, but de nombreuses randonnées que voici, capturée au téléobjectif.

Nous continuons à cheminer tranquillement, dans un environnement où les descentes cachent parfois une montée et où le minéral cède peu à peu la place au végétal...



... et à ses petites fleurs printanières... comme cette anémone palmée au milieu d'un tapis de verdure...

... ou cette orchis d'Italie, encore appelée orchidée homme nu (tout un programme)

Pas de chutes à déplorer, à part quelques glissades sans gravité...

Nous sommes 2 semaines trop tôt pour profiter du spectacle des champs de cerisiers en fleurs...

mais quelques uns d'entre eux répètent déjà en costume de scène, à l'approche du village

Le restaurant Sabors de Beniali nous accueille à bras ouverts pour un vrai festin gaulois. Nous sommes 30 à table, une grande première pour une randonnée. Hasard du calendrier, notre guide espagnol de Calpe, Juan, dont c'est l'anniversaire aujourd'hui, nous a rejoints de manière impromptue.


... et nous croulons sous les paletillas de cordero (épaules d'agneau de huit heures). Une pensée émue pour le troupeau de tout à l'heure et ses survivants...

Ce serveur de chupitos me rappelle quelqu'un... Pas vous? Il m'arrive parfois d'avoir honte... Mais lui, jamais!!!!!!

Nous avons tous bien mangé et bien bu, et la marche finale vers Benirrama n'est qu'une formalité, ou plutôt un vrai plaisir dans la lumière chaude de la fin d'après-midi...

qui met en valeur les fleurs des cerisiers précoces...

... réveille les toutes premières fragrances de fleurs d'orangers (désolée, les images olfactives n'existent pas encore...)

et donne bonne mine aux marcheurs photographes ...

et aux marcheurs photographiés...

Et vive ce pays où on peut voir sans s'étonner ce genre de panneau... Comme dit Daniel en espagnol dans le texte, "es prohibido, pero no se nota" "c'est interdit, mais personne ne s'en rend compte"

Et quant à cet épisode du blog, se acabó, pero sigue... c'est fini mais ça continue...
Merci à tous pour cette belle journée, Guy, Marie et Bernard, Sylvie et José, Martine et Peto, Françoise et Daniel, Anne et Michel, Gisèle et Bernard, Laurence et Yves, Monique et Patrice, Fanny, Philippe, Didier, Robert, Marc, Henri et moi, tous joyeux randonneurs et parfois photographes inspirés et Marie-Claire, Edouard, Béatrice, Brigitte, Anne et Juan qui nous ont rejoints pour le déjeuner.
A suivre... tout de suite, la marche de reconnaissance des huit villages, hier mercredi 22 mars...


Encore une agréable randonnée avec du beau temp et ces magnifiques 🌸 .Et encore un magnifique blog qui me fait revivre cette inoubliable randonnée. 😘😘