Sur les sentiers de Parcent et de la Seguili
- catherineyautier1

- 16 mars 2023
- 3 min de lecture
Jeudi 16 mars, il continue à faire un temps radieux et ça tombe bien : Bernard et Marie ont programmé une rando découverte de ce qui pourrait être une future rando facile. Au départ de Parcent vers la Seguili, elle doit nous permettre de découvrir de nouvelles peintures rupestres. Toujours partants avec Guy pour de nouvelles explorations, nous proposons à Fanny, en manque de marche depuis longtemps, et à Philippe, de retour pour quelques jours de sa froide Belgique, de nous accompagner.

Petit échauffement sur un mur d'escalade dans Parcent... Henri n'est jamais trop échauffé... à moins qu'il ne rate pas une occasion de faire le clown? Allez savoir....

Philippe a l'air préoccupé. Est-ce parce qu'il a oublié son pull, ses chaussures de rechange et son casse-croûte dans sa voiture lorsqu'il est monté dans la nôtre (co-voiturage oblige...)? Non, tel que vous le voyez, il se demande si son armoire à vin, commandée depuis plus d'un mois, et pour laquelle il est revenu spécialement de Belgique, va finir un jour par lui être livrée...

Ce caroubier spectaculaire réalise une belle fusion entre le monde minéral et le monde végétal. Les pierres ont sans doute été glissées peu à peu dans le tronc au fur et à mesure de la croissance de l'arbre.

Guy et Henri ont décidé de jouer à chat perché sur cet olivier centenaire (ils feront moins les malins quand il s'agira de redescendre...)

Bernard, reviens.... Tu oublies tes bâtons... Jetons un voile pudique sur ce que Bernard partait faire dans les fourrés, et pour lequel il n'avait pas besoin de bâtons... Mais il a vraiment failli plusieurs fois oublier cet ustensile nouveau pour lui mais indispensable aux marcheurs mous-des-genoux.

Eh les gars, si on pouvait arrêter de traînasser et de batifoler à droite à gauche, on a une reconnaissance à faire et, mine de rien, un gisement archéologique (non épuisé) à atteindre...

Et pour ce faire, il va falloir commencer à grimper

La pente est particulièrement raide jusqu'aux abris sous roche...
Mais le sentier à flanc de Seguili nous offre un panorama superbe sur la Vall de Pop et Parcent.

Et le chemin sent bon la lavande aux feuilles multifides qui embaume sous le soleil de midi.

On y est!!! Pas zozo, je veux dire pas au zoo, comme ces grilles pourraient le faire croire, mais devant ce qu'il reste des peintures rupestres de l'abri sous roche de Seguili, représentatives de l'art Schématique et de l'art Levantin.

Nous avons fini par repérer le premier, assez symbolique et géométrique comme son nom l'indique (ou pas...)


...mais le second, plus figuratif, représentant des figures féminines dans des contextes de fête ou de prière, est resté, malgré toute notre bonne volonté, noyé dans le nuancier géologique de la roche.

Cette mante religieuse n'a rien de préhistorique, elle, même si son immobilité et sa silhouette inquiétante semblent appartenir à une autre dimension spatio-temporelle.

Nous entamons la descente, très, mais alors vraiment très pentue, provoquant quelques chutes par glissade.

A peine le temps d'admirer ce trèfle bitumineux... (il sent le goudron, je vous jure que c'est vrai...)

et cet orobanche du genêt, qui se la pète un peu sur fond de vallée...

En tête, Philippe est descendu tellement vite, moitié sur ses pieds moitié sur les fesses, sur cette (fausse) piste que lorsque Bernard nous remet sur la bonne, il refuse de remonter la pente et arrive à la route vingt bonnes minutes avant nous.
Mais nous voilà enfin tous réunis pour la dernière partie de la randonnée.

L'abri sous roche est retourné à sa solitude et attend ses prochains visiteurs. Pas sûr qu'il en passe tous les jours...
Pas si facile finalement, cette rando de près de 9 kilomètres et d'un peu plus de 200 mètres de dénivelé, qui nous aura pris presque 4 heures. Bien sûr, nous avons un peu trainé mais les pentes étaient rudes et parfois un brin vertigineuses. A classer dans les randos un petit peu difficiles ou moyennement faciles, au choix...

Et sinon, le monde des randonneurs se divise en deux : il y a ceux qui traversent les gués à pied sec et celle qui patauge dans les rivière en éclaboussant ses camarades... Marie, on t'a reconnue...

Mais tous les randonneurs finissent par se retrouver dans des restaurants d'arrière-pays où des serveuses sacrément musclées leur apportent.... quoi?

...des fideùa (spécialité valenciane de paella aux pâtes) au sanglier et aux légumes de saison (bettes, artichauts, champignons)

... parfumées au romarin flambé au lance flamme...

Enfin, c'est comme ça et très joyeusement que s'est conclue notre reconnaissance, au Paraiso de Parcent, avec Marie-Claire et Michel qui nous avaient rejoints.
Bon appétit les amis!!

Et vive le printemps dans la Marina Alta, avec ses pavots douteux qui se prennent pour des gentils coquelicots...

... ses pavots somnifères qui jouent les coquelicots albinos...

... et ses moutons pas spécialement pressés de retrouver leur bergerie, mais si photogéniques...

Salut les amis et à demain soir, au retour de notre nouvelle randonnée à la cime de l'Aïtana, le plus haut sommet de la région.
A suivre donc...


Coucou Catherine, depuis que j'ai découvert ton blog , je ne résiste pas à y venir tellement j'adore
Toujours agréable de vous suivre depuis mon salon... merci pour ce beau et palpitant reportage.