Sur les sentiers de Penàguila
- catherineyautier1
- 11 déc. 2024
- 7 min de lecture
Mardi 10 décembre, día de senderismo à l'UFTM, avec au programme une rando engagée autour de l'arche de Santa Lucia et le village de Penàguila. Histoire de nous dérouiller jambes et chaussures au repos depuis 3 semaines. Enfin... pas tout à fait! Il nous a fallu le reconnaître, ce parcours inédit. Ce que nous avons fait samedi dernier en compagnie d'Anne et Michel, volontaires désignés et... consentants! Pas question de déroger à notre règle de prudence, et encore moins par ces temps où même les sentiers les plus familiers peuvent réserver de très mauvaises surprises à des marcheurs pourtant aguerris. Spéciale dédicace et bises à Bernard et Françoise... Nous espérons vous amener une prochaine fois sur les sentiers de Penàguila.
En attendant, nous sommes 18 ce matin à nous retrouver sur le parking des Jardines de los Santos. Anne et Michel (contents de revenir en deuxième semaine), José, Michel P., Fanny, Louis (chacun sans sa chacune, et réciproquement), Françoise et Daniel (venus en quasi voisins), Béatrice et Michel Z. (rarissimes randonneurs donc vraies guest stars), et aussi, Monique et Patrice, Pascale et Jean-Marc, Marina et Hervé, et nous deux, Henri-Claude et moi.

Belle brochette de hardis randonneurs couverts jusqu'aux oreilles (il fait un petit 3 degrés ce matin)...

... sur fond de végétation calcinée. Sûr qu'il devait faire plus chaud dans le coin quand tous ces arbres et une partie du barranc derrière nous ont brûlé, en août dernier...

... comme en témoigne cette première partie de parcours, testée pour vous et zappée après constat des dégâts!!!

Heureusement, Penàguila a été épargné, un village datant du 13ème siècle, excusez du peu...

Ces escaliers et ce pont aussi, plus récents mais en bois. À quelques centaines de mètres de là, bancs et passerelles ont purement et simplement disparu, aucune planche n'ayant survécu aux flammes. Gaffe quand même Anne, celles-ci n'ont pas brûlé mais elles sont vermoulues et il en manque...

On se caille dans l'ombre humide de ce barranc. Alors qu'il fait un soleil insolent là haut. Vivement la remontée à la surface!!!

Et ben voilà!!!! Ca va tout de suite mieux...

Même si j'en connais qui n'ont pas la moindre intention de lâcher leur cagoule. Une petite fragilité du côté des oreilles, Daniel??? A moins qu'il ne te reste que cette zone apparente pour afficher ton amour inconditionnel et prosélythe de Tibi...

Penàguila vaut la visite et ça tombe bien, notre circuit commence par une traversée du village. Voilà son monastère, dont le jardin est en pleine rénovation par un constructeur et des ouvriers que nous connaissons car ils ont travaillé chez nous. Le monde est petit tout de même...

Voilà sa dame à la fontaine et au jasmin (il me semble la connaître aussi, pas vous?)...

...sa rue de la Vierge protectrice (et pas de la Verge du patron, comme l'ont prétendu certains traducteurs à la petite semaine)...

et son Ayuntamiento, photographié samedi avant notre reconnaissance, car il était alors presque 11 heures et que ce sont les dix coups de 10 heures qui nous ont accueillis ce mardi matin.

Les rues nous regardent passer. Au balcon de celle-ci, un illustre inconnu...

Et à ceux de cette place, les rois mages entre ombre et lumière...

Et nous, nous ne savons plus où porter les yeux...

Mais il est temps d'arrêter de jouer aux touristes et de passer aux choses sérieuses.

Santa Lucia nous attend...

Une première pente bétonnée dont l'angle fait pâlir et suer d'angoisse tous les cyclistes présents (ils sont 4 parmi nous aujourd'hui), suivie d'un sentier qui ne fait pas semblant de grimper entre les pins, nous amènent en un temps record au premier palier du parcours, au dessus du barranc del Castel.

Penàguila paraît déjà loin...

... et l'arche s'est rapprochée. Même si, pour l'instant, elle se camoufle en se mélangeant à son environnement minéral!

Les couples aussi se mélangent... le temps d'une photo bien sûr!

Beaucoup de grottes dans le coin... et même une autre arche!

Ou plutôt une archounette. Et même, n'ayons pas peur des mots, un fake!!! Car ceci n'est pas le doigt de Dieu, mais celui de Jean-Marc, en toute simplicité...

Et ceux qui entendent des voix depuis un moment peuvent se rassurer. Nous ne sommes effectivement pas seuls. Alpinistes ou spéléos? En tous cas, ils sont tout au fond du barranc et casqués... Et nous crient avant de disparaître dans la gorge que le chemin de l'arche ne passe pas par là... Ils nous prennent pour des jambons ou quoi? On va en haut et à droite. Pas en bas et à gauche, les gars...

Mais pour aller où nous allons, il faut commencer par descendre, piano, pianissimo même, bien calés sur nos appuis (vive les bâtons!)...

... avant de remonter, toujours aussi prudents et concentrés, le long d'un improbable sentier qui s'évapore rapidement dans les rochers.

No pasa nada... Il suffit de monter en contournant le massif par la droite. Jusqu'à l'arche qui nous attend bien gentiment un peu plus haut... Nous savons que ça passe quels que soient les rochers que nous choisissons... Plus ou moins facilement. Mais ça passe...

Pas comme samedi quand nous avons tenté la montée directe par l'arche, de plus en plus escarpée et de plus en plus ventée... et que nous avons fini par renoncer et opter pour une déviation latérale et un parcours sans panache mais plus raisonnable... Il faut parfois savoir écouter la voix de la sagesse !

Nous n'avons donc pas joué les funambules aujourd'hui, mais les randonneuse laborieuses et tangentielles (oh, pardon, Louis, tu es si discret que je ne t'avais pas vu...).

L'arrivée wahoutissime au bord du gouffre béant de l'arche, grand ouvert sur la plaine et les villages alentour, nous fait vite oublier notre manque d'héroisme...

Il y a des trous qui vous en bouchent un coin...

Anne ne se remet toujours pas de tant de magnificence. Et pourtant, elle en est à son deuxième passage. Il faut dire qu'Anne dispose de réserves à peu près inépuisables d'émerveillement.

Jean-Marc, lui, en veut toujours plus. Pas cap de monter là-haut, lui???? C'est ce qu'on va voir... Et il disparaît dans la pente...

Où qu'il est? Mais où qu'il est?????

Là-haut, tout au bout de l'arche... Mais osera-t-il escalader la bosse et traverser???

Eh oui!!!! Bravo Jean-Marc!!!! Sans vouloir minimiser son exploit, je me permets de rassurer nos amis lecteurs qui n'étaient pas présents. Il n'y avait pas un souffle vent ce mardi matin et le risque était très mesuré.

Et ça valait le coup pour les photos, le blog et la réputation de l'UFTM. Il y a au moins un membre de l'association qui aura mouillé la chemise. Le guide Henri et le président Claude sont contents....

L' Arc de Santa Llùcia, par derrière et par dessus, c'est coché! Passons maintenant à la suite, et la suite, ce sont la croix et le Castillo de Penàguila (ou ce qu'il en reste...). À l'assaut !!!!!!

C'est reparti pour une bonne grimpette, les yeux rivés au sol, d'abord pour éviter de se prendre les pieds dans les pièges du terrain, ensuite parce que le soleil de face nous éblouit dès que nous relevons la tête...

Hervé a fière allure dans son short d'hiver! Il faut dire que plus personne n'a froid depuis bien longtemps à force de crapahuter sur ces pentes et dans cette lumière chaleureuse.

Ho hisse, le troisième âge!!!! Plus que quelques mètres... Le suspense est intense...

... et dans un ultime effort, la ligne de muraille est franchie!!! Le tiercé gagnant : Hervé, casaque noire short blanc, devant Michel Z. sac à dos jaune, qui l'emporte à l'arrache sur Henri-Claude toque verte et de travers comme dab.

La vue vous plait? À nous aussi...

Il n'y a qu'à voir nos mines réjouies, au pied de ce poteau télégraphique...

... Heu non, pardon!!! De cette croix plus-minimaliste-tu-meurs...

Louis, la prochaine fois, il faudra changer de gants. Ceux-là font tache dans ton look tèèèèèèèèèllement gravure de mode...

Profitons de notre position culminante pour jeter un dernier coup d'oeil circulaire sur la tour de Cocentaina perchée sur sa petite pyramide naturelle à gauche de la photo, entre Alcoy et Muro de Alcoy, le tout sur fond de falaise des vautours...

Chacun a bien savouré la vue? Terminus, tout le monde descend!!!!! La question étant "par où???". Question à laquelle ni Michel, ni Anne, ni Henri-Claude, ni moi n'avons forcément de réponse précise, sinon qu'il faut partir en face et continuer à droite... Débrouillez-vous avec ça...

Seule certitude, le chemin est désormais balisé en jaune et fushia et il y a une balise au milieu et à droite de l'image.

Bref, d'hésitation en vraie fausse piste et de zigzag en bon choix, notre petite colonne progresse gentiment dans la descente...

... en suivant le rose et le jaune fluo...

les codes couleurs tendances du moment !!!!

Et la rando touche à sa fin, ou presque, car il restera 1 kilomètre à parcourir pour retrouver les voitures en sortant du restau. Une rando petite mais costaude, intense surtout, sur des sentiers souvent approximatifs, de 6,5 kms au total et 350 m de dénivelé, conclue en 3h40.

Et nous retrouvons le restaurant Marieta, qui continue de nous régaler pour pas cher, avec d'excellents produits frais et préparés sur place. Une mention spéciale pour la olleta vegana, une soupe épaisse et délicieusement espagnole de pois chiches, lentilles, haricots blancs et rouges et un peu de vert non identifié.
Les serveurs n'y ont pas d'ailes. D'ailleurs, il n'y a pas de serveurs ce midi, juste une cuisinière et Maria en salle. Et comme elle n'a que 2 bras et 2 jambes, Henri-Claude et Louis lui prêtent les leurs et se transforment en garçons pour accélérer le service...

C'est tout pour aujourd'hui ... Enfin, presque... Car sur la route du retour via Callosa, le coucher de soleil sous ciel dramatique met littéralement le feu à la Bernia.

À suivre et vive les journées et les ciels de fin d'automne dans la Marina Alta...
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