Sur les sentiers de Tavernes de la Valldigna

Mardi 12 décembre, si nous amenions les randonneurs de l'UFTM à Tavernes de las Valldigna, où nous avions marché avec LAFMA le 6 octobre dernier? Nous pourrions emprunter un circuit différent, passant bien sûr par les 3 croix qui dominent la ville à plus de 540 mètres d'altitude, mais rejoignant ensuite le sentier dels Amoladors et son slalom spectaculaire incrusté sous la falaise. Je ne vous en dis pas plus. Les images parleront d'elles-mêmes.

Une randonnée plus difficile que la moyenne, comme nous avons pu le constater lors de notre reconnaissance d'il y a deux jours. Va falloir serrer ses lacets de chaussures, affûter ses bâtons, mettre de l'huile de coude dans ses articulations et manger des pâtes... Après quelques désistements des plus sages d'entre nous (dont Guy et Philippe N. ayant accepté de troquer la rando contre une mission spéciale dans la ville voisine de Simat de la Valldigna pour explorer le potentiel touristique de son Monastère Royal), nous nous retrouvons finalement 15 jeunes fous sur la ligne de départ : Bernard et Marie, Michel et Anne, Patrice et Monique, Jean-Marc et Pascale, Hervé et Marina, Philippe L., Daniel, Robert, Henri et moi.

La météo s'annonce particulièrement chaude pour une mi-décembre : 26 ° à l'ombre prévus à la mi-journée, et de l'ombre, nous n'allons pas en avoir beaucoup sur ce circuit...

Et nous voilà partis pour la montagne des croix comme on l'appelle ici... Le démarrage se fait en sous-bois par une montée bien raide qui avale la pente sans complaisance ni pitié pour nos jambes et notre souffle, même pas rodés. Avant d'émerger à flanc de massif où la vue nous console de nos peines...

mais la chaleur nous tombe dessus! Décidément, ça commence très fort...

On devine le sentier qui continue sous la falaise en pente plus douce...

De quoi calmer la respiration et permettre à chacune et chacun de trouver son rythme, avec ou sans bâtons mais tous à l'ombre des casquettes... Marie tente même un déhanché de toute beauté!!!

Mais le répit se révèle de courte durée, brisé net par un vrai chaos rocheux...

Fini le déhanché et la décontraction... On lève la jambe et on serre les dents...

Bien sûr, il n'est pas interdit de se la jouer majorette, telle Pascale....

ou vedette saluant son public : Mesdames et messieurs, vous l'attendiez tous... JEAN-MARC !!!!!!!!!!!!!!

À moins de laisser la prudence l'emporter sur l'élégance, comme Philippe, qui privilégie clairement l'efficacité d'un bon vieux quatre pattes au style doigts dans le nez et mains dans les poches.

Ou, comme Robert, de faire du Robert... en toute simplicité!

En attendant, nous voilà arrivés au bout d'une heure sur le plateau. Pourtant nous n'en avons pas fini pour autant avec la montée.

Les croix sont encore loin et beaucoup plus haut... En route, faut pas mollir!!!

Voilà la première sur fond de massif dominé par le Monduver (le sommet hérissé d'antennes), mais ce n'est pas celle-là que nous visons. La rejoindre nous ferait perdre trop de temps. Nous n'en verrons pas plus. Et vous non plus...

Voilà la croix qui nous intéresse, la plus grande des 3, plantée à 542 mètres de hauteur au dessus de la vallée... Un peu défraîchie et beaucoup moins belle de près que de loin.

Le panorama ne nous déçoit pas en revanche. Toujours aussi ébouriffant, sur la plaine qui s'étale en contrebas avec ses champs d'orangers à perte d'horizon et Tavernes de Valldigna en mode vue d'avion. Coucou Bernard et Marie, souriez et ne reculez surtout pas!!!

Casquette Daniel!!! Elle nous cache justement les 841 mètres du plus haut sommet du massif de la Safor en face de nous, le Monduver. On n'a pas idée d'être aussi grand non plus...

Effacez ces sourires de vos visages les amis!!! Un peu d'empathie pour tous ceux qui en ce moment même attendent Noël sous la grisaille, la pluie et même la neige...

Mais il ne faudrait pas que cela nous coupe l'appétit... Ce serait dommage avec toutes ces bonnes choses qui nous attendent, pour une fois servies sur une vraie table et de vrais bancs!

On est bien, hein Patrice? Ne t'endors pas quand même...

Même Robert affiche un air béat sur la photo et ne trouve rien à redire. Dingue, non???

Il va tout de même bientôt falloir se remettre en chemin car il en reste du chemin à parcourir avant de retrouver le plancher des vaches (façon de parler, car des vaches par ici, on n'en voit pas souvent...). Bernard et Marie, il faut vous arracher à la contemplation du paysage et au confort de votre canapé bien moëlleux...

En avant, mmmmmmarche!!!

La traversée du plateau, c'est par là...

Pente douce ou terrain plat, chemin pas trop accidenté, une vraie partie de plaisir cette traversée...

Vous mangez votre pain blanc, savourez l'instant car ça ne va pas durer...

Henri en profite pour photographier des oeuvres d'art. Je ne parle pas de ses chaussures, encore que... mais de cette pierre paraissant venue tout droit (mais par quel miracle?) d'une lointaine terre aborigène.

Et de cette ruine (pardon, cette rouine, il y a quand même 2 belges avec nous aujourd'hui...) qui a miraculeusement elle aussi conservé l'arrondi de son mur principal même si le toit a disparu, et continue d'apporter une note de panache et de romantisme dans le paysage.

Quand on parle de panache et de romantisme... Dommage que ta casquette soit de travers Henri...

Quelques oiseaux s'envolent à notre approche, à la Font de la Sangonera. Elle n'est pas encore à sec mais ça ne tardera peut-être pas car la source s'est tarie en attendant une hypothétique saison des pluies.

Et si c'est le bus que vous attendez les amis, il ne passera pas lui non plus. Il va falloir redscendre à pied...

Et ça ne va pas être de la tarte, car voici celui que nous vous avions promis...

Le sentier des rémouleurs... Ça calme, non?

Y'a pas de mots, juste le choc des photos!!!

D'ailleurs personne ne parle, chacun étant beaucoup trop concentré sur la pierre qui suit la pierre qu'il vient de passer...

Vu de plus près pour que vous compreniez ce dont je parle...

Ça pourrait continuer comme ça encore plus d'une heure au bas mot (nous avons pu constater dimanche que les 40 minutes annoncées sur la pancarte de gauche étaient une blague...), mais nous avons repéré une variante lors de notre reconnaissance. Le sentier des moutons (cami dels borregos), qui nous fait gagner près de 2 kilomètres de descente chaotique. Toujours bon à prendre... Donc tchao les rémouleurs, les moutons nous voilà...

Vous êtes sûrs que ce sont des moutons et pas des chèvres? Parce qu'il passe vraiment à flanc de montagne et presque, par moments, au pied de la falaise, ce sentier...

Rien de dangereux en fait, mais à déconseiller franchement par temps de pluie...

Ça en jette, non???

Et comme ça, avec Marina sur la photo, dans sa tenue de randonneuse préférée, c'est encore mieux!!!

Au fur et à mesure de la descente, l'environnement se fait moins minéral....

... moins hostile mais toujours aussi grandiose!

Quelques pauses reconstituantes et rafraichissantes s'imposent car la chaleur est à son maximum (au moins 30° au soleil) sur ce versant sans ombre...

et les genoux prennent cher et souffrent un peu... Mais tout le monde garde le sourire!

Et le circuit est finalement bouclé en 4h44 (ça ne s'invente pas...) pour un peu plus de 10 kilomètres et 550 mètres de dénivelé positif. Des statistiques qui ne disent pas grand chose de l'exigeance du parcours pour les articulations ni surtout de son impressionnante et sauvage beauté.

Aucun d'entre nous, même pas Guy et Philippe qui nous ont rejoints, n'en dira autant du restaurant de l'étape, dont la cuisine approximative et le service expédié (ou l'inverse) ne laisseront pas un grand souvenir...

Ce qui n'empêche heureusement ni les blagueurs de blaguer...

...ni Robert de siroter son chupito!!!

Allez, salut, et à la prochaine...

A suivre...