Sur les sentiers de Tossal Gran dans la Vall d'Ebo
- catherineyautier1

- 29 mai 2024
- 5 min de lecture
Mardi 28 mai, nouveau rendez-vous avec les randonneurs de l'UFTM pour un circuit "difficile-mais-pas-excessivement". On ne s'en lasse pas... La preuve, nous sommes 24 participants et 6 voitures à faire tout le chemin jusqu'au Val d'Ebo, les uns via Pego en passant par l'autoroute ou Jalón, les autres en coupant par la petite route sinueuse et magnifique de Petracos, tellement étroite que personne ne sait ce qui se passerait si un autre véhicule arrivait en face... Et miracle!!! Tout le monde est là, à bon port et à l'heure sur la ligne de départ. Il y a les vieux et moins vieux de la vieille, Philippe L., Robert, Guy, Marc, Didier, Édouard, Jean-Marc et Pascale, Hervé P. et Magali, Michel et Anne, Hervé A. et Marina, Maurice, Fanny, Henri-Claude le guide suprême et moi, mais aussi deux petits nouveaux (façon de parler, parce côté taille, c'est plutôt du XXL...), Philippe K. et Isabelle, trois invités de marque (et de Marc...), Alain, Xavier et Véronique, et même un jeune, Pierre F. en vacances chez son papa et sa maman...
Et nous allons là-haut... malheureusement sous un ciel beaucoup plus tourmenté que celui qui a accompagné Henri-Claude lors de sa reconnaissance il y a 3 jours...

Un Henri-Claude qui échangerait volontiers des cours de Wikiloc contre une formation approfondie au selfie (ou alors des bras plus longs...)

Ce matin, la météo fait la gueule!!! Ce qui n'empêche pas cette herbe de la Saint Jean de briller de tout son jaune d'or...

... ni cette grenouille de prendre son premier bain de la journée en maillot une pièce vert pomme.

Notre petite troupe ne va pas non plus se laisser abattre pour si peu. Elle entame la montée d'un bon pas et en profitant de la (toute relative) fraîcheur offerte par cette couverture nuageuse. Pour une fois qu'on a moins chaud avec une couverture...

Regardez comme nous sommes heureux!!!!

On danse de joie...

Même Robert, notre râleur en chef, baigne dans l'hilarité...

Cette séquence empathique vous est offerte, à vous amis belges et français retournés au pays, qui vous plaignez sans cesse qu'il pleut chez vous. Nous aussi, il nous arrive d'avoir un ciel au plus bas, des nuages dramatiques et la lumière qui s'éteint... Et on n'en fait pas tout un fromage...

Bon... c'est quand même mieux quand le soleil fait une apparition. Mais ça ne va pas durer...

Hé, vous avez vu là-haut???

... quoi? le mur de pierres sèches??? Pas original... Il y en a partout par ici, restes de maisons et de restanques d'un autre temps, celui où on savait construire partout à flanc de montagne pour cultiver les céréales pauvres, garder le bétail et vivre au milieu de nulle part... Sans défigurer le paysage et en sublimant la pierre...

Pas les murs donc... mais juste au dessus, les quatre chèvres de montagne, cabras montesas, l'une noire et les autres blanches, plantées sur la crête voisine, et qui nous regardent avec plus de curiosité que d'inquiétude...

Elles finiront tout de même par prendre la poudre d'escampette, fuyant Didier, parti tenter de leur voler quelques photos en exclusivité... tandis que nous poursuivons tranquillement notre ascension vers le sommet du Tossal Gran.
Cime atteinte...

Le soleil arrive là-haut en même temps que nous. Dingue, non??? Eh ben non, c'est une blague!!!! Le soleil est toujours porté manquant, désespérément planqué derrière l'armée des nuages. Voilà ce que vous auriez pu voir si vous aviez fait la reconnaissance samedi avec votre guide bien aimé ...

Et voilà ce que nous avons vu ce matin !!! On peut s'émerveiller en se disant que, dans nos contrées, ce n'est pas tous les jours qu'il y a autant de relief dans le ciel que sur la terre... Ou tout simplement se consoler en constatant qu'il ne pleut même pas...

Vous êtes sûrs? Vous n'avez pas senti une goutte, là???

Non non! Mais revoilà les cabras montesas!
Elles nous ont suivis à distance, décidément très curieuses. Ou bien, par l'odeur de notre almuerzo alléchées, elles attendant que nous repartions pour venir fureter à la rechercher de miettes de notre festin et autres peaux de bananes...

Les coquines...

Au fait, vous connaissez l'histoire de la chèvre noire? Oui Hervé et Robert, on la connait... Et pour une fois que ce blog a une certaine tenue, pas question de la raconter... Même en mime...

Et puis ce n'est pas une histoire pour les enfants...

Toi qui a des yeux de lynx, Guy, tu n'as pas vu quelque chose bouger sur le versant là-bas?...

... au milieu des pierres et des palmiers nains...?

Siiiiiiiiiiiiiiii! Des bouquetins qui s'enfuient! Un véritable troupeau d'une bonne trentaine de bêtes avec des petits ! Vision fugitive mais le gros plan est formel, vision homologuée!!!

Un peu plus loin et sous un ciel toujours gris, nous rejoignons une zone truffée de gouffres. Il y en a trois, plus ou moins profonds. Celui qui nous attend de l'autre côté de cette plaine est le plus impressionnant avec ses 140 mètres de profondeur.

C'est l'Avenc del Estret. Respect!!!!

Attention! Faites les malins si vous voulez pour la photo! Mais restez où vous êtes et pas d'excentricités!!!!

Ça vaut pour toi aussi Henri-Claude!!!! Je ne sais plus qui a dit : "Hier, nous étions au bord du gouffre. Aujourd'hui, nous avons fait un grand pas en avant..." Mais ce n'était pas une bonne idée et il n'a été réélu...

De toutes façons, il faut qu'on avance. Vall d'Ebo nous attend pour déjeuner. Il paraît que le sentier continue sur la droite, à flanc de paroi rocheuse...

C'est cela... On y va... Poussez pas derrière...

Voilà qui s'appelle marcher en regardant où on met les pieds...

descendre en zigzag sur une pente abrupte (et je vous jure que la photo n'exagère pas!)...

... et prendre la pose dos au mur!

Comptez-vous, j'ai l'impression qu'il en manque!!!

Et pourtant, ils sont tous là... Et ils n'ont pas l'air de plaisanter... La ville n'a qu'à bien se tenir...

Même ce lézard à longue queue semble saisi d'effroi...

Heureusement qu'il reste encore un peu de douceur dans ce monde de brute minéral!!!!

Voilà le lit à sec du Rio d'Ebo. L'arrivée n'est plus très loin. Les nuages laissent passer un coin de ciel bleu et Pierre gambade!!!

Ce fossile de bivalve nous attend depuis des centaines de millions d'années et 3 jours dans le petit coin où Henri-Claude l'a posé pour pouvoir nous le montrer aujourd'hui...

Chacun ses découvertes! Robert a trouvé une tablette de chocolat fossilisée. Ça lui rappelle peut-être un lointain passé où il avait les mêmes sous le tee-shirt...

Notre randonnée s'achève... après 8 kilomètres, 362 mètres de dénivelé, 3h45 de marche tranquille, 4 chèvres de montagne et une trentaine de bouquetins...

et 2 nouveaux adhérents UFTM croisés, séduits et recrutés en direct sur le sentier, que nous retrouvons au restaurant d'Ebo.

Au fait, saviez-vous qu'un bouquetin a la taille d'un âne? Voilà la preuve!!!

Et voilà le chasseur!!!

Ebo c'est beau, quand le soleil revient enfin briller sur les cerisiers en fête...

Bon appétit...

... et à suivre! Ah, j'allais oublier... Bon anniversaire Didier!!!!


Toujours le même plaisir de te lire, Catherine 🤗.... même sans le soleil habituel 😉