Sur les sentiers des Arcs et de la Penya Alta
- catherineyautier1
- 15 sept.
- 6 min de lecture
Dimanche 14 septembre, tant pis pour la messe, c'est le seul créneau que nous avons trouvé pour reconnaître le parcours de la rando engagée prévue pour le 23 septembre. Une version inédite des Arcs qui associe ce must de la région de Castell de Castells avec les 1219 m de la Penya Alta, point le plus élevé du massif de l'Aixorta, sur un circuit exigeant d'un peu de moins de 12 kms et d'un peu plus de 500 m de dénivelé. Nous sommes 5 pour cette reconnaissance dominicale, Anne et Michel, Louis et Henri-Claude et moi.

Le Pla d'Aialt et les montagnes qui nous entourent sont plongés dans les nuages. Incroyable mais vrai, IL FAIT FRAIS!!! J'ai même une petite chair de poule quand nous nous mettons en marche, un truc dont j'avais oublié jusqu'à l'existence ces quatre derniers mois...

La boucle démarre par la découverte des Arcs. Pour une fois, ce ne sera pas eux le clou du spectacle, révélé par surprise au détour d'une descente anodine. Louis, qui ne les connaît pas, n'aura pas droit au waouh final...

Ils ne vont pas tarder à apparaître après seulement quelques minutes de montée vers la falaise.

Levez la tête les amis... Vous y êtes presque!

Abracadabra!!!! Les voilà, sous un soleil qui choisit bien son moment pour rayonner... Toujours aussi spectaculaires, jamais décevants...

Autre avantage d'y être tôt. Nous les avons pour nous tout seuls.

Et ça ne va pas durer... C'est une des balades dominicales favorites de la région de Castell de Castells.

Nous, nous continuons plus haut, sur le plateau vers le massif là-haut que nous allons contourner par la droite. Mais pour l'instant, on admire le panorama. Vous voulez voir ???

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Il suffit de demander!!! Belle perspective non?

Les sentiers sont larges et parfois cimentés par ici. Il y a même des passages protégés!!! Impossible de résister au plaisir de traverser...

Mais il y a aussi et surtout des chemins caillouteux à souhait, comme celui que nous allons emprunter sur la gauche et qui n'en finit pas de monter.

Jusque là, nous marchions, à l'endroit ou à l'envers, dans les traces de nos précédentes randos. Rien de neuf sous le soleil. Mais au bout de ce sentier, nous avons rapidement tourné à droite et la vraie reconnaissance a démarré. Il en faut peu parfois pour que l'aventure commence... Par exemple, ce petit nid d'amour, blotti sous son rocher, on ne l'avait jamais vu... Dingue, non?

Soyons fous, prenons encore un peu de hauteur, tandis que le ciel achève de se dégager. Il paraît qu'il y a une grotte par ici. La chair de poule matinale est bien loin et une pointe de fraîcheur ne nous fera pas de mal...

La voilà!!! Décidément, notre rentrée randonneuse est placée sous le signe des Covas. Après Bolumini sur la Segaria au mois d'août et avant la Cova del Aigua que les randonneurs modérés découvriront fin septembre au pied du Montgo, voici la Cova del Cirer...

... accessible en pente douce et agréablement éclairée par un puits de lumière on ne peut plus naturel.

Anne, tu peux venir!!! Il n' y a pas de chauve-souris, c'était une blague!!!! Pas de stalagtites ni de stalagmites non plus, ni de peintures ou gravures murales les gars, vous pouvez arrêter de chercher ou de vous lamenter devant cette paroi. Cette grotte était (et c'est peut-être toujours) tout simplement un abri pour les troupeaux et leurs bergers.

La ruta nous attend. Il faut s'arracher à la fraîcheur des lieux...

... passer de l'autre côté du massif où nous empruntons une long et sympathique sentier... (on est d'accord pour le rendre ensuite)

qui n'en finit pas de grimper doucement, comme ce point bleu, vers le pied de la Penya Alta, l'autre spot et le point culminant de notre circuit...

Chaque fois que quelque chose dépasse, nous nous croyons arrivés. Mais non, ce n'est pas encore là et cette crête n'est pas la Penya Alta...

Ça y est cette fois, le sentier s'incurve enfin dans un début de montée. Mais mais mais... je les reconnais ces bouquets de chênes verts (ou carrascas comme on dit ici...), agrippés envers et contre tout à la pente caillouteuse de plus en plus raide qui conduit au sommet.

Ils étaient déjà là en novembre 2023, quand Henri-Claude a pris cette photo avant de grimper tout là-haut avec un groupe de LAFMA et après avoir fêté l'anniversaire de Georges un peu plus bas. Même en arrivant de l'autre côté, on ne peut pas s'y tromper...

Je ne sais pas si ce sont les bulles de cava qui, à l'époque, m'avaient donné des ailes, ou si les années qui passent me les ont coupées en même temps que les pattes, mais j'ai failli caler dans la montée cette fois-ci. Un petit repos et une banane bienvenue m'ont finalement permis de rejoindre les 4 autres, arrivés au sommet depuis un moment déjà. Presque le sommet en fait, car il semblerait que nous n'ayons pas dépassé 1180 et quelques mètres alors que la Penya Alta en mesure officiellement 1219. Mais quelle que soit notre altitude, c'est l'occasion d'une galerie de portraits.
En couple...

En trio...

En brochette de 4 !!!

Et au complet en mode selfie...

Ça suffit les photos!!! Il reste encore près de la moitié du chemin à parcourir. On y go!!! D'ailleurs, à force de rester là-haut, on finirait pas attirer des vautours, en quête de chair (pas) fraîche. Ou tout simplement curieux comme les deux qui passent à seulement quelques mètres de nous, surprenant Henri-Claude qui n'a que le temps d'en capturer un, déjà loin, dans l'objectif.

Dernier coup d'oeil circulaire sur le panorama alentour. Plus de vautours curieux? Alors, cette fois, c'est décidé, on y va...

...les Farcot's hardiment en tête dans la descente, particulièrement raide et périlleuse mais prudemment négociée par le club des cinq sans exception.

Seuls demeurent derrière nous les bataillons de chênes verts, éternellement (ou presque) scotchés à leur pente. À la prochaine les gars ! Continuez de monter la garde vaillamment et de dispenser vos oasis d'ombre aux randonneurs reconnaissants qui passent par là.

Et sinon, sacré terrain de jeu pour les alpinistes et amateurs de varappe, entre parois abruptes et cheminées comme celle-ci. Nous n'en aurons pas vus en action, cette fois, même si nous en avons croisé un qui se préparait près des Arcs. Dommage...

Un peu plus bas, l'aire récréative et le refuge de la Fontaine des Ifs (la Font dels Teixos) sont occupés par une joyeuse troupe d'espagnols du coin venus casser la croûte avec des produits du cru... En l'honneur de quoi? Mystère...

Le raisin n'est pas du Moscatel mais quel bonheur de croquer le jus sucré de sa grappe gentiment offerte.

Il est plus de 13 heures et on n'aurait pas dit non à un méchouis. Mais ce n'est pas ce qui était prévu semble-t-il et cet agneau tout neuf a encore besoin de sa mère...

Même si là d'où nous venons paraît déjà très loin, nous ne sommes pas prêts d'arriver au bout de notre reconnaissance...

À force de kilomètres sournois mais aussi de photos tranquilles de fleurs et de petites bêbêtes du duo infernal Louis et Henri-Claude, il nous reste presque 2 heures de descente, tantôt douce...

et parfois plus acrobatiques, comme la traversée du barranc qui nous ramène à la voiture et nous fait longer l'Arc de Xorquet. Ou tout simplement plus sportives. Mais je ne suis plus très objective depuis quelques kilomètres car la rando a réveillé ma cruralgie et je traîne lamentablement la patte derrière. La vieillesse n'est pas encore un naufrage mais le bateau commence à prendre l'eau...

Et voilà... Clap de fin après 5h30 de marche pour 11,7 kilomètres et 525 mètres de dénivelé. On a connu mieux... Mais il faut savoir prendre son temps, comme ce bousier, l'un des dizaines que nous avons croisé sur le chemin...

et s'émerveiller des beautés de la nature , grande et petite, qui nous entoure. Ç'aurait été tellement dommage de ne pas immortaliser le rose délicat de ce bec de grue des pierriers!

C'est tout pour aujourd'hui et cette reconnaissance.
La rando officielle est programmée pour le 23 septembre, sauf intempéries et avec pique-nique.
À suivre donc et vive la faune et la flore...

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