Sur les sentiers (et les rochers) du Maigmo

Samedi 11 mars, le printemps et moi sommes de retour à Moraira, en avance pour le premier et en retard pour ma pomme (mon vol de jeudi matin à l'aube pour Valence a été annulé et je n'ai atterri à Alicante qu'en toute fin de soirée...). Il faut fêter ça sur le terrain...

Debout dès le lever du soleil...

... et en route pour le Maigmo, un sommet de 1294 mètres, voisin d'Alicante, dont j'ai fait l'ascension dimanche dernier par photos interposées d'Henri et de notre groupe d'amis de Tibi, une télérandonnée en quelque sorte, qui m'a gravement téléfrustrée!!!!

Le Maigmo, c'est cette montagne pyramidale en face, et, s'il y avait encore de la glace dimanche dernier sur sa route d'accès, la chaleur de ces derniers jours a fait fondre toute trace de la neige annoncée sur ce panneau, je vous rassure...

Et c'est parti d'un bon pas...

...pour seulement 300 mètres de dénivelé, et moins de 3 kilomètres en à peine plus de 2 heures, mais avec une pente moyenne de 10%. On peut dire que ça va grimper!!!!!

Un brin mélodramatique ce panneau...

Mieux vaut se régaler du paysage!!!

La mer...

La montagne (plus précisément, tout au fond, le Puig Campana, dont nous avons fait l'ascension mémorable le 17 février dernier...)

et le lac de Tibi dont la ligne horizontale du fond cache le barrage du XVII ème qui nous a mené la vie dure le 23 octobre dernier... (Nous allons bientôt avoir un souvenir de rando dans chaque repli du paysage et chaque caillou de ces sentiers...)

Et ça monte toujours aussi dur et non stop... Sur le sentier du Maigmo, les plats sont aussi rares que les fleurs. D'ailleurs, il n'y a aucune fleur, que du minéral et des arbustes, heureusement dotés de branches particulièrement robustes qui nous servent parfois de rampe pour nous tirer vers le haut quand pousser sur les bâtons ne suffit pas...

Mais le sommet n'est plus si loin... Il ne nous reste presque plus qu'à escalader les rochers que vous voyez là haut...

Juste quand nous rangeons les bâtons, qui vont devenir inutiles et même gênants dans ces derniers mètres où nous aurons besoin d'avoir les mains libres, nous croisons un petit groupe de 3 jeunes hommes. Le premier engage la conversation et nous demande la permission de faire un selfie avec nous pour (sic et en espagnol dans le texte) "montrer aux jeunes ce dont des gens de notre âge sont capables" (petit con!!!). Nous apprenons dans la foulée qu'il est ukrainien, comme ses camarades, arrivé il y a 15 ans en Espagne pour prêcher la bonne parole évangéliste. Et voilà qu'il enchaîne in petto sur Jésus qui a sauvé les hommes et qui est Celui qui nous montre le chemin de l'immortalité. Ce à quoi Henri répond (en bon mécréant qu'il est) qu'on va justement aller voir là haut si Jésus n'y est pas... Et nous reprenons notre escalade là où nous l'avions laissée.

Rencontrer des ukrainiens prédicateurs sur les sentiers du Maigmo, il faut le faire... mais ce n'est vraiment pas ma tasse de thé!

Voilà le sommet. Jésus n'y est pas... Mais le vent oui!!!!!! Difficile de tenir debout, mais quel kiff!

Et quelle vue... dont nous profitons en toute intimité (pas plus de marcheurs que de Jesus à notre arrivée!)

Nous sommes finalement rejoints par d'autres randonneurs et nous n'arrêterons pas d'en croiser, hommes, femmes et enfants, qui soufflent dans la montée, pendant notre descente.

Pas simple non plus, la descente...

Même une fois la partie "désescalade" franchie, il faut y aller prudemment, car les gravillons sont traitres et les roches souvent très glissantes... Après deux semaines sans rando, je risque de sentir mes cuisses dans les prochains jours. Pas grave, c'est le métier qui revient....

Tiens, voilà Tibi, le village de nos amis Daniel, Françoise, Peto et Martine, cet espèce de fer à cheval, qui se confond avec la nature environnante. C'est là que nous allons après la rando. C'est jour de fête à Tibi et à 13 heures, Daniel et Françoise seront de batucada... Ils ne nous attendent pas. Ce sera une surprise pour eux et pour nous la cerise sur le gâteau de cette matinée pédestre.

Mais avant la batucada de Tibi, voici les amandiers en fleurs du pied du Maigmo. Un festival de rose, enfin!!! Les amandiers en fleurs nous auront fait languir cette année. Mais ça valait la peine d'attendre, non????

Photo de fleur d'amandier en majesté...

... et coulisses de la photo... Il fallait bien immobiliser la branche, secouée par le vent..

Ce papillon citron se fiche pas mal du vent... et ne calcule même pas le photographe!!!!

Tchao Maigmo!!!

Et vive la batucada ! Bravo Françoise !!!

... et bravo Daniel!!!

et tous nos applaudissements pour la joyeuse bande !!!

C'est gai ! comme disent les belges... Que guay! comme disent les espagnols...

Une dernière image pour la route... Henri n'a pas eu l'ukrainien qui prêchait sur la montagne mais il a eu Cruella et son dalmatien (à moins que ce ne soit le dalmatien et sa Cruella...)

Allez... à la prochaine. Et ce sera bientôt...